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Editions Chloé des Lys
30 novembre 2021

REFLEXI(E)ONS TOME 3 - Edouard LAMBRETH

Auteur : Edouard LAMBRETH

Titre : REFLEXI(E)ONS  TOME 3

Editeur : Editions Chloé des Lys

ISBN : 978-2-39018180-4

Prix : 29,10€

Poids :  362 gr

Dimensions :  Longueur : 20,5 cm – Largeur : 14, 5 cm – Epaisseur :  1,7 cm.

Nombre de pages :  291

 

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Biographie

 

 

Edouard LAMBRETH est né à Hérinnes, au nord de Tournai, le 31 août 1924.  Très doué à l’école primaire, il rêve de devenir instituteur.  Mais c’est compter sans les moyens financiers relativement limités de la famille.  Pendant la guerre, son père, menuisier, l’envoie à Saint-Luc pour qu’il apprenne le même métier que lui.  Edouard n’y trouve rien à redire car il aime aussi travailler le bois.  Il sera un menuisier compétent et passionné.  L’Hérinnois apprendra en outre la musique : choriste de la paroisse, il jouera aussi du bugle pendant près de septante ans dans la société locale.

 

Mais l’attrait du savoir intellectuel ne l’a jamais quitté pour autant.  A l’aube de la retraite, il se met à écrire, surtout de la poésie et des chansons mais aussi un peu de prose.  Timidement au début, franchement par la suite.  Les planches vont progressivement laisser la place aux feuilles, les clous aux stylos…  Le banc de menuisier devient bureau.  Sa plume enthousiaste rédigera près de cinq cents textes, en français et en picard, ses deux langues maternelles.  Au milieu des copeaux, un rêve est devenu réalité ! 

 

L’écrivain resté modeste toute sa vie a quitté discrètement ce monde le matin du 17 octobre 2017.  Sa fille Josette a compilé l’essentiel de ses écrits dans un recueil comprenant trois tomes ayant pour titre bilingue :Réflexi(e)ons, les illustrant de photos ainsi que de différentes réalisations de son père en rapport avec les thèmes abordés.  Un vibrant hommage à ce ‘poète – paysan’ de Wallonie picarde !

 

 

Résumé du livre

 

 

Poèmes, textes en prose et chansons tant en français qu’en patois picard d’Hérinnes et de Tournai, sur les thèmes suivants : 

 

Tournai

Souvenirs 

Traditions locales, jeux et sports populaires

Politique

Santé

Rires

Bribes et morceaux 

 

le tout assorti de présentations ainsi que de nombreux commentaires explicatifs rédigés par sa fille et illustré de clichés de famille et de diverses réalisations de l’auteur : rédactions, notes de cours et dessins faits lors de ses études à l’Institut Saint-Luc de 1942 à 1944, photos de meubles etc… 

 

 

Court extrait

 

Souvenance

 

Te souviens-tu, parfois, du ruisseau tortueux 

Vagabondant, coulant, selon sa fantaisie,

Au pied des frondaisons, calme ou tumultueux,

A deux pas du chemin aux ornières durcies ? 

Enfant, tu le suivais, le quittais, revenais 

Poussiéreux, assoiffé, des confins de la plaine, 

T’accrochant au buisson, de ta main tu puisais, 

Buvant avidement sa pure eau de fontaine.

 

Te souviens-tu des jours où, ivre de soleil, 

Le cœur joyeux, chantant, tu remuais la terre, 

Ne semblant émouvoir son apparent sommeil, 

Pour en domestiquer son mouvant caractère :

Epis dodelinant au gré d’un doux zéphyr,

Tiges tendres, fleurs, fruits, promesses d’abondance, 

Féerie de couleurs d’or pâle au pur saphir ?

Tout cet enchantement était pour toi romance.

...

 

Batisse à l’visite du docteur

 

Ed’ pus huit jours, Batisse n’sé sintot pus trop bin,

Iavot méau tout parteout, d’pus s’tiète jusqu’à ses reins

Et i s’dém’not si tant quiavot foutu la frousse

A l’çeul’ qu’in bon français in appelle ess’ n’épousse.

Faut dire qué ch’tot ein douch’, pou eine pétit’ douleur

Iétot à mitant mort !  Ch’est dé l’rache quiavot peur ;

Adeon i n’bougeot pus, assis au tchun du feu

Tout au leonq dé l’journeu i n’faijot qu’dé s’dém’neu.

Mais s’feimme trouvot cha drôle, pasqu’à onze heures tapant

Pou borr’ l’apéritif i n’sé plaindot pus tant.

S’n’appétit étot béon, à trois heures èl’ pèl’-èl

Moussot dins ses moustaches comme ein cat qui béféièle.

Et i n’arrêtot nin d’satchéiér d’sus s’grosse toutchètte,

Infintchant tout l’cuisine du plafeond à l’fernéiète.

Quand i dallot à s’lit, i dormot comme eine choque

Mais in s’èl’vant l’lind’main i s’sintot comme eine loque.

 

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