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Editions Chloé des Lys
23 mai 2023

Alain Charles - Ciel bleu, avec nuages

Auteur : Alain Charles

Titre : Ciel bleu, avec nuages

Editeur : Editions Chloé des Lys

ISBN : 978-2-39018-266-5

Prix : 25,70€

170 pages

250gr

Format A5

 

9782390182665_1_75

 

Alain CHARLES habite Baudour, il exerce la profession d’ingénieur dans une société de construction en Wallonie picarde. Il a déjà publié plusieurs recueils de nouvelles et de contes fantastiques, et quatre romans dont « une si jolie poseuse de bombes » et « Dans sa maison un grand cerf » parus en 2022, « Ciel bleu, avec nuages » est son cinquième roman.

Résumé

La vieille me l’avait dit et j’aurais dû l’écouter, derrière chaque banal nuage, il y a un récit, une fiction, une autre réalité.

Julie et Jules, Pierre Henry Ignace Philibert de Malaussène, Phiphi pour les intimes, Philibert pour là-haut, Anne et Jade, Alexander de chez Alexander & Alexander SA, Alex en devenir, Bugsy l’embrouille, éplucheur de patates de son état, Naïm, dit Roméo, et sa Juliette, et Laura, ma très chère Laura, ces personnages n’étaient pas destinés à se rencontrer, mais un évènement les a fait basculer dans une autre vie et un être singulier, ange sans le vouloir, les convie à prendre le chemin.

Extraits

Les voilà dans la rue, ils marchent côte à côte, un génie arabe de vingt-deux ans et une étudiante de seize ans, amoureuse des arts.

Durant la visite de « Van Gogh dans tous ses états », Naïm explique, détaille, commente chaque œuvre avec précision et enthousiasme. Juliette regarde et écoute, bouche bée d’admiration, les tableaux et les commentaires.

—  Que faites-vous dans la vie, Naïm ?

—  Je suis docteur en astronomie.

—  Vous soignez les étoiles ?

Cette jolie et naïve expression émut Naïm. Il n’y avait jamais pensé, prendre soin de la terre était déjà une tâche ardue.

—  Comment se fait-il que vous sachiez expliquer cette exposition avec tant de détails et d’exactitudes ?

—  J’ai une excellente mémoire, je répète simplement ce que le guide a précisé hier.

—  Vous êtes un génie, Naïm.

—  Certains le disent, mais non, Juliette, j’ai juste certaines facultés amplifiées de façon exponentielle.

—  Exponentielle ?

—  Cela veut dire que la variable est un exposant. Et vous, Juliette, quelles sont vos aptitudes particulières ?

—  Je n’en ai aucune.

—  Impossible, tous en ont, mais vous, vous ne les éprouvez pas.

— Hormis la bêtise, l’ignorance et celle d’oublier, je ne m’en connais pas d’autres.

—  Erreur Juliette, aimer est le plus grand des talents. Je vous ai vu admirer les tableaux, les yeux ne trompent jamais, vous aimez l’art et ceux qui l’aiment, aiment les gens.

—  Naïm, vous me plaisez, personne ne m’a jamais parlé de cette manière. Vous me demanderiez de partir n’importe où avec vous, je partirais.

—  Alors, venez avec moi.

—  Où ?

                                                           ***

—  Vous ne regardez pas la gazette locale ?

Bugsy l’embrouille sursauta, il n’avait pas vu le jeune homme arriver.

—  Puis-je le prendre ?

—  Tu m’as fait peur, gamin, et oui, tu peux l’avoir. Les nouvelles sont tristes à pleurer, alors je ne les lis pas, cela m’évite des idées noires et des peines inutiles.

—  Vous êtes philosophe si vous pensez qu’un mal qu’on ignore est un mal qui n’existe pas.

—  Je ne sais plus qui je suis, gamin, mais je suis convaincu que toute personne peut revendiquer le droit à l’ignorance.

—  Moi, je le dirais autrement. Celui qui ne veut pas savoir s’enfonce la tête dans le sable.

—  Ne me compare pas à une autruche, gamin, dis-moi plutôt d’où tu viens si soudainement.

Philibert jugea la réponse prématurée, il enchaîna.

—  Et vous, vous faites quoi dans la vie ?

—  Je cherche du travail.

—  Vous avez regardé les offres d’emploi ?

—  Non, il n’y a sûrement rien pour moi.

— Pourquoi dites-vous ça, vous êtes astrophysicien, docteur en sciences nucléaires, conservateur des hypothèques ?

Bugsy éclata de rire, qui par contagion, emporta Philibert. Essuyant une larme, il reprit plus sérieusement.

—  Je n’ai pas de conseil à vous donner, mais sachez qu’à attendre que l’herbe pousse, le bœuf meurt de faim.

                                                           ***

—  Et pour vous, mes tendres amis, je vous octroie la plus belle des chambres.

—  Je n’en ai pas besoin, Geneviève, je ne suis pas du voyage.

—  Que nenni, ma belle, vous vous trompez ou vous ne le savez pas encore.

—  C’est la dernière chambre, celle de Bugsy.

—  Non, Laura, n’insistez pas, vous me connaissez depuis très longtemps, je ne m’appelle pas Geneviève pour rien. Je disais donc, c’est la vôtre, et même si ce n’est pas pour cette nuit, elle vous est réservée.

—  J’habite avec mes parents, il n’y a aucune raison pour que cela change.

—  Une fois de plus, vous vous trompez, vous ne pouvez quand même pas y dormir avec votre petit ami, je devrais même dire, votre futur mari.

—  Je n’ai pas de petit ami et encore moins de futur époux.

— Et lui, alors, celui qui vous suit comme un petit chien à sa mémère, c’est qui ?

—  Il s’appelle Philibert et…

—  Il vous relooke avec des yeux de merlan frit. À tous les coups, Laura, il est amoureux de vous, cela se voit comme le nez au milieu du visage. Je trouve que vous avez beaucoup de chance, ma belle, il est mignon comme tout.

—  Vous ne le savez pas, Geneviève, mais entre nous, c’est tout simplement impossible.

—  Et pourquoi ?

—  C’est un ange.

—  Un ange ! Avec des ailes et tout ça !

—  Oui, Geneviève, un ange et un vrai.

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