"Légende indienne" de Rubenia Timmerman

Auteur : Rubenia Timmerman

Titre : Légende indienne

Editeur : Editions Chloé des Lys

ISBN : 978-2-39018-174-3

Prix : 26,30€

Poids du livre : 327 gr

Dimensions du livre : 14,6 x 20,5 cm

Nombre de pages : 266

Biographie

Rubenia Timmerman est une jeune auteure belge vivant dans le Brabant wallon. Après avoir obtenu son Master en communication, elle a exercé différents postes dans le domaine administratif et est aujourd‘hui active dans la communication.

Férue de voyages, de lecture, de mythologie, elle ne reste pas en place et a toujours plusieurs projets en même temps (écriture, savonnerie, rénovation, écriture, lecture, cuisine, dessin, …). Il faut en effet canaliser son imagination qui déborde en permanence !

Légende indienne est son deuxième roman. Il succède à Au-delà, publié en 2016 aux éditions Edilivres.

Avec chacun de ses romans, elle souhaite offrir un moment d'évasion à ses lecteurs, grâce à des aventures originales et des personnages attachants, que l’on quitte à regret en refermant le livre.

Résumé

Le quotidien ordinaire, voire banal, d’Elisa est bouleversé lorsqu’elle rencontre Joachim. Leur histoire d’amour est parfaite, jusqu’au jour où il disparaît entouré de secrets aussi anciens que l’humanité. Dans le but de le retrouver, Elisa se lance dans un chassé-croisé aux quatre coins de l’Europe. Elle sera prise en étau entre mystères, danger mortel et son cœur qui balance. Survivra-t-elle à l’épreuve du feu ?

Dans un style direct et fluide, ce livre emporte le lecteur dans une aventure pleine de rebondissements, sensuelle, qui mêle doutes, sentiments, mythologies nordique et amérindienne. Il s’attachera aux personnages haut en couleur qui croisent la route d’Elisa, pour le pire et le meilleur.

Partie 1 

Elisa admirait les reflets orangés des lampadaires sur la neige blanche. Le soleil n'allait pas tarder à se lever. Elle se tenait devant la fenêtre qui donnait sur la terrasse, une tasse de café à la main. Elle en but une gorgée fumante avant de se rendre dans la salle de bain. Malgré sa rupture avec Gianni, elle avait envie de s’habiller de manière gaie et sexy. Cette fin de mois de janvier était froide et elle choisit une robe courte en laine gris perle à col roulé, sur laquelle étaient brodées des fleurs colorées. Elle sortit également les nouvelles bottes à talons aiguilles qui venaient d’être livrées. Satisfaite, elle adressa un clin d’œil au miroir avant d’enfiler sa veste, son écharpe et ses gants, d’attraper son sac à main et de descendre quatre à quatre les trois étages qui menaient à l’entrée.  

Elle regrettait déjà ses bottes. Atteindre la bouche de métro avait été un enfer et la situation se compliqua encore à la sortie, alors qu’il ne lui restait plus que cinq minutes de marche pour arriver au bureau. Cette fois-ci, elle glissa sans pouvoir reprendre son équilibre. Elle crut qu’elle allait se retrouver sur le dos comme une tortue, lorsqu’une paire de bras puissants passa sous ses aisselles et la remit d’aplomb. Elle sentit un corps chaud se détacher du sien et leva la tête pour croiser un regard bleu acier, qui lui fit l’effet d’une décharge électrique.  

Le temps se prêterait plutôt aux bottes à crampons. 

Pardon ? bafouilla-t-elle en rougissant, se rendant compte que le regard faisait partie d’un visage. 

Le temps se prêterait aux bottes à crampons plutôt qu’aux talons aiguilles, répéta l’homme de sa voix grave.  

Oui… oui… 

Il s’assura que tout allait bien puis se mêla à la foule, la laissant pétrifiée sur place. Il lui fallut une bonne minute pour retrouver l’usage de son cerveau. Elle secoua la tête pour remettre ses idées en place et se remit en marche à petits pas prudents.  

Assistante au département marketing et communication d’une société de cosmétiques, elle jonglait entre les conversations téléphoniques avec les prestataires, les réunions avec les chefs de produits pour mettre au point leurs campagnes publicitaires, et la rédaction de mails kilométriques ou de rapports que personne ne lirait jamais. Dans l’ensemble, elle était satisfaite de sa position. La journée fut assez calme, ce qui ne lui permit pas de s’affranchir du regard bleu qui lui avait évité une situation gênante ce matin-là. Elle tenta mentalement de prendre du recul et de voir son visage en entier : carré, une fossette au menton, des lèvres pleines, ses grands yeux surmontés de sourcils épais et enfin, sa couronne de cheveux châtain bouclés. Il devait avoir une demi-tête en plus qu’elle. Il dégageait une force tranquille et un charme magnétique. La sonnerie stridente du téléphone la sortit de sa rêverie. Elle agrippa le cornet, le coinça entre son épaule et son oreille et prononça le sacro-saint « Beauté divine Cosmétiques, bonjour ».