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Editions Chloé des Lys
26 février 2021

Avant d'être Belges de Jean-Pierre Kempeneers

Titre : Avant d’être Belges

Auteur : Jean-Pierre Kempeneers

Editeur : Editions Chloé des Lys

ISBN : 978-2-39018-145-3

Prix : 34,90€

Dimensions :

Poids : 551 grammes

 Dimensions : 20,7 x 14,6 cm

 Nb pages : 459 

 

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Biographie

Né le 19 juin 1943

Marié  - 2 enfants –  5 petits-enfants

Licencié en Communication appliquée (IHECS)

Service militaire à la Force Navale (1er maître)

Copywriter au service publicité/promotion de Avon Cosmetics Belgium

Evolution de carrière au sein de la Direction commerciale de Total Belgique-Luxembourg

Dernière fonction occupée : Communication & Special Events Manager

Situation actuelle : retraité actif – activités bénévoles au sein de diverses associations caritatives.

Résumé

Août 1789. La lame de fond générée par la Révolution française provoque des remous jusqu’au cœur des Pays-Bas autrichiens et de la Principauté de Liège. Celle-ci supporte de plus en plus mal l’absolutisme de son prince-évêque, ceux-là sont opprimés par le despotisme centralisateur de Joseph II…

Inspiré d’une collection d’archives familiales, ce roman balaie la période 1789-1830, ces quarante années tumultueuses qui ont marqué la gestation de la Belgique. Il est subdivisé en trois parties :

- Les Autrichiens – époque de Renier

- Les Français – époque de Maximilien 

- Les Hollandais – époque de Nicolas

De la bataille de Ramillies qui a laissé des traces à la ferme de Morivaulx jusqu’à la révolution brabançonne de 1790, des soulèvements du peuple liégeois jusqu’à la victoire du général Dumouriez à Jemappes, de la déroute de ce dernier à Neerwinden au triomphe de l’impétueux général Jourdan à Fleurus, de l’annexion à la République française à la chute de l’Empire, de l’enfer de Waterloo aux journées de septembre 1830. Comment les populations de l’époque ont-elles vécu ces temps agités ? Dans le cas présent, comment trois générations de fermiers évoluant dans un univers clos, éloigné des villes importantes et des grandes voies de circulation, ont-elles appréhendé ces événements ?  De quelle manière ces hommes ont-ils été informés, alors qu’ils ne disposaient d’aucun des moyens de communication que nous connaissons aujourd’hui, si ce n’est de quelques courroies de transmission aléatoires : récits de voyageurs, rumeurs et « on-dit » qui constituaient, pour ainsi dire, les seuls médias de l’époque ?

D’éminents historiens ont analysé cette période avec brio. N’étant pas historien, mon propos ne se situait pas à ce niveau. En utilisant un autre angle de vue, j’ai tenté de répondre à ces questions en mettant en scène des « petites gens » dans le cadre de leur vie quotidienne qui fut, inévitablement, bouleversée par les événements dont ils furent les acteurs involontaires ou, à tout le moins, les spectateurs impuissants.

 

Extrait :

... La moisson de l’été 1790 fut abondante. A Morivaulx, les conditions climatiques aidant, on prit la mesure des effets positifs des techniques de culture intensive imposées par l’intendant Coulon.

      La récolte se terminait quand des agents recruteurs arrivèrent au village, accompagnés par une escorte de volontaires en armes. Ils frappèrent aux portes de chaque maison, invitant les hommes en âge de prendre les armes à se rassembler sur la place publique, à l’appel du tocsin.

     Quand il sonna, vers deux heures de l’après-midi, Maximilien s’y rendit en compagnie de Simon, plus par curiosité que par intérêt. Il constata que tous les jeunes gens du village étaient là. Il y avait également pas mal d’hommes d’âge mûr et quelques femmes, déterminées à éviter que leur mari ne commette une bêtise.

     Les recruteurs s’installèrent derrière des tréteaux sur lesquels étaient disposés des registres, des flacons d’encre et de longues plumes d’oie. Deux hommes armés de fusils se tenaient derrière celui qui était assis à l’extrémité. Ce dernier ouvrit un coffret à couvercle semi-circulaire dans lequel étaient rangées des bourses en tissu. Tous étaient revêtus de l’uniforme de l’armée Belgique. L’un d’eux monta sur la charrette qui avait véhiculé le matériel. Il leva le bras pour imposer le silence. 

- Hommes de Villers-la-Chaussée, harangua-t-il, la Patrie en danger a besoin de vous. Les Autrichiens se font à nouveau menaçants. A plusieurs reprises, des escarmouches ont sondé nos résistances, mais, chaque fois, l’ennemi a été repoussé. Nous savons que l’empereur autrichien est en train de rassembler une armée pour reconquérir nos provinces. Nous risquons donc de retomber sous le joug de Vienne. Enrôlez-vous aujourd’hui. Venez renforcer l’armée des Etats-Belgiques Unis. Avec vous, nous serons invincibles. Nous vous proposons un engagement limité à trois semaines. Nous vous offrons armes et bagages, une nourriture abondante et une solde de huit sous par jour, payable pour moitié immédiatement par l’officier payeur ici présent. Approchez, les registres sont ouverts.

     Parmi les hommes en âge de s’enrôler, on se concertait. La solde était alléchante, surtout qu’une partie était payée tout de suite. On vit la petite Marie Lemans, se fâcher toute rouge à l’encontre de son mari, le gros Maturin Fossion, ce benêt qui, de sa vie, n’avait jamais tenu un fusil et qui était juste bon à guider les bœufs. 

     Ce fut Gérald, le fils aîné de la veuve Biernaux, qui s’avança le premier. Plusieurs le suivirent, tandis que quelques femmes fondaient en sanglots. Il y eut notamment Félicien Delmelle, le fils de François et de Thérèse qui étaient journaliers à Morivaulx, Auguste Soquet, le cousin de Jeanne, une des servantes de la ferme, Julien, le neveu de François Lemoine, le rebouteux… En tout, ils furent neuf à signer….

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Commentaires
P
Un livre que je lirai certainement...
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