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Editions Chloé des Lys
24 février 2021

Séverine Baaziz nous présente succinctement son nouvel ouvrage...

Source : Aloys

Résumé
Fleur est une petite fille de huit ans qui passe son temps à observer le ciel et à laisser son imagination divaguer. Elle est distraite et solitaire, mais surtout, elle a de grands yeux. De très grands yeux aux longs cils capables de voir le minuscule, le lointain et même l’invisible. C’est l’infirmière scolaire qui lui apprend. Dès lors, elle se fixe un but : utiliser ce don pour faire le bonheur des gens qui l’entourent et, avant tout, de son père. Une décision qui la conduira à de drôles d’amitiés et à la découverte des beautés du monde. Sauf que la vie réserve parfois, aussi, de bien terribles mésaventures.
Dans un souffle plein de candeur, Séverine Baaziz nous emmène au pays de l’enfance et de l’émerveillement où s’inventent tous les possibles.
 
Un extrait ?
 

Depuis quelques heures, on était dimanche.

Alors que tout avait encore un peu la couleur de la nuit, on est montés dans la camionnette à seaux. C’est bien beau de vendre des fleurs mais, quand il n’y en a plus, faut aller en acheter. Et là, avec le samedi qu’on avait connu, il fallait en acheter vraiment beaucoup.

Pendant environ trente minutes, à l’avant de la camionnette à seaux qui roulait à fond les pédales sur l’autoroute, j’ai regardé le soleil se lever. Ça m’a fait ce drôle d’effet que j’adore, comme si j’assistais au plus grand secret du monde. La naissance d’une nouvelle journée. Une autre. Presque la même qu’hier, mais pas tout à fait, parce que j’étais plus vieille d’un jour, et que les fleurs et les arbres avaient des minimillimètres en plus. Tout est sombre et, petit à petit, tout s’éclaire comme si le ciel ouvrait son œil, un seul œil mais gigantesque, et bleu, avec au milieu pour pupille toute enflammée, le soleil. Là, je me suis dit qu’on avait vraiment de la chance que le ciel, même s’il n’avait qu’un œil, eh bien, qu’il soit bleu. Marron, je suis sûre qu’il aurait été moins beau. Même sûre de sûre ! 

Quand on est arrivés chez le grossiste, le ciel avait fini de se réveiller. Sur le parking, déjà quelques camionnettes à seaux, mais pas trop. Tout en lâchant discrètement la main de mon père, on est entrés. L’histoire de la main c’est parce que je me sens toujours un peu adulte quand j’arrive chez le grossiste. Il n’y a rien que des commerçants qui parlent de choses importantes, qui se répondent avec des grosses voix, et qui se promènent avec des billets de banque dans les poches. C’est sérieux quand même alors, chaque fois, ça me fiche un coup de vieux.

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