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Editions Chloé des Lys
25 novembre 2014

"Les fabliaux de l'an 2000" de Jean-Marie Sobrie

Auteur : Jean-Marie-Sobrie

Titre : Les fabliaux de l’an 2000

Editeur : Editions Chloé des Lys

ISBN :  978-2-87459-717-6

Prix :

Poids : 115 grammes

Nbre de pages :

 

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9782874597176_1_75

 

BIO:

            Je suis né à Courtrai d'une mère flamande et catholique, couturière au noir (il y a prescription) et d'un père wallon et mécréant, ouvrier dans le textile, de quoi être assis entre deux chaises. J'ai grandi à Mouscron, dans le triangle Courtrai – Tournai – Lille, à cheval donc sur deux frontières.

         Etudes : 12 ans à l'athénée de Mouscron (option latin-grec), 4 à L'université Libre de Bruxelles (philologie romane).

         Parcours professionnel :

         en 72-73 : chômage et deux intérims dans le Hainaut 

         de 73 à 75 : deux années marquantes comme coopérant au Rwanda 

         de 75 à 80 : chômage et divers intérims (latin, grec, histoire, correspondance commerciale, technique de rapport et morale laïque) dans le Hainaut

         de 80 à 2009 : professeur de français à l'athénée Jules Bara de Tournai devant de sympathiques (si!) ados de 15 à 18 ans.

         Parallèlement à cette fonction, j'ai aussi été chargé de cours à l'Université de Lille de 1980 à 1988.

         Situation familiale : une compagne institutrice, un fils géographe et un petit-fils .

EXTRAITS DES FABLIAUX DE L'AN 2000.

 

 Les Films oubliés 

 

         Il y avait de la vie, il y avait des vies, image et son, dans ces pellicules. Dans quelques années, on pourrait les montrer au public, ces films qu'un  homme avait voulu garder mais non regarder.

 

Micromegas (suite du conte de Voltaire)

 

         Les hommes n'ont pas encore réussi à utiliser intelligemment leur intelligence. Ils trouvent des moyens utiles mais les mettent au moyen de fins futiles.

 

La gourde

 

         Un comportement typiquement masculin que d'accepter de vivre dans un décor dont on n'a rien choisi.

 

         Son père dont il comprenait maintenant qu'il avait toujours été un petit garçon sur le bord de la route, son père s'embarquerait pour l'éternité, une éternité à laquelle il ne croyait pas, avec une vieille gourde dont même les musées n'avaient pas voulu.

 

Histoires de chiens

 

Les traces de pattes.

 

         Dans son esprit, un  grand-père, ça ne pleurait pas. Ca a fait la guerre, ça a travaillé durement devant d'assourdissantes machines textiles, ça s'est tenu en équilibre sur des plates-formes de locomotives à vapeur par tous les temps et ça verserait des larmes pour un coup de pied donné à un chien 50 ans avant !

 

         Il se souvint d'une question qu'un camarade avait posée au catéchisme : les chiens ont-ils une âme ? Non, avait répondu le prêtre. L'animal qui meurt meurt tout à fait.

         Difficile à croire et, après cela, difficile, de croire.

 

 

Choisir, c'est renoncer !

         Cela lui fit penser que la chienne Leika que les Soviétiques avaient envoyée dans l'espace n'en était jamais revenue et que les opérateurs-radio avaient entendu ses cris d'agonie. La chienne qu'on avait montrée sortant de la capsule et se dégourdissant les pattes après son périple était une sosie que l'on avait exhibée pour les besoins de la propagande.

         Salauds de communistes, se dit-il avant de se rappeler que Rintintin émanait, lui, d'un pays capitaliste. Cocos ou capitalos, les hommes étaient bien durs avec les animaux. Les cathos ne valaient pas mieux qui, en Espagne, bénissaient les matadors.

 

         Hésiter entre deux chiens, ce n'est pas hésiter comme entre deux jouets quand on sait qu'on aura l'autre un mois après.

 

         Choisir, c'est aussi sacrifier.

 

Le squelette du chien

 

         Quand Patrick sortit, il lui sembla sentir dans son épaule le coup que Filou donnait en tirant sur la laisse pour être enfin dehors.

         Il était en compagnie d'un animal mort depuis 50 ans.

 

RESUMES DES FABLIAUX DE L'AN 2000.

 

Les films oubliés (10 pages)

            Un homme qui a perdu dans le même accident d'avion ses parents et ses enfants a conservé les films pris par ces derniers pendant leur voyage. Quoiqu'il lui eût été insupportable de les visionner, il ne s'est jamais résigné à s'en séparer. Comme il sent sa fin approcher, il se demande à qui les laisser pour qu'ils n'aient pas été tournés en vain.

Micromegas (25 pages)

            250 ans après leur premier passage, le Saturnien et le Sirien imaginés par Voltaire reviennent du côté de notre petite planète. Ils constatent que nous avons accompli quelques progrès, notamment dans les techniques de communication. Ils ne doutent pas que l'évènement qui sera suivi par 2.000.000.000 de téléspectateurs ne soit de première importance. Il s'agit en fait de la retransmission de la coupe du monde de football. Invisibles et incrédules, ils se mettent en vol stationnaire au-dessus du stade et essayent de comprendre. De là une réflexion sur le sport.

La gourde (13 pages)

            Dans la maison d'un vieillard qui vient d'être admis dans un home, son fils trouve une gourde de coureur cycliste qui avait toujours été un motif de dispute entre ses parents. L'infirmière qui venait chaque jour matin et soir s'occuper de son père va lui raconter l'histoire de la gourde.

 

HISTOIRES DE CHIENS. (12 pages)

Les traces de pattes (4 pages)

            En enlevant un revêtement de sol, trois hommes, le grand-père, le père et le petit-fils, découvrent dans une dalle de béton d'anciennes traces de pattes de chien.

            Le petit-fils se demandera pourquoi son grand-père est ému à ce point.

Le squelette du chien (4 pages)

            Pour la première fois depuis un tiers de siècle, un homme passe devant la maison de ses grands-parents. Les actuels occupants l'invitent aimablement à entrer. Ils lui montrent un squelette de chien qu'ils disent avoir trouvé dans un coin au fond du jardin.

            A un détail de la dentition, il reconnaîtra ce chien dont il ignorait qu'il avait été enterré là.

Choisir, c'est renoncer (4 pages)

            A la différence de ses camarades de classe, Marc avait compris tout de suite ce sujet de rédaction proposé par un professeur.

            Quelques années auparavant, à force d'insistance, il avait convaincu ses parents d'adopter un chien. Son père l'avait conduit à la Société Protectrice des Animaux où, pour un prix dérisoire, l'on pouvait obtenir des animaux abandonnés.

            Avant d'en choisir un, Marc avait hésité entre plusieurs chiens mais n'avait jamais oublié les autres.

 

 

 

 

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