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Editions Chloé des Lys
23 septembre 2015

Invitation au vernissage de l'exposition de Salvatore Gucciardo et plusieurs articles sur son livre "Méandres"

Capture d’écran 2015-09-23 à 16

Capture d’écran 2015-09-23 à 16

 

Méandres/Salvatore Gucciardo ; préface de Joseph Bodson ; traduction italienne de Maria Teresa Epifani Furno ; illustrations de l’auteur ;  Barry : Chloé des Lys, 2015

Rythmés par le souffle du cosmos, ces poèmes insolites voire mystérieux tentent de transmettre une vision lumineuse et joyeuse du monde ; mieux, ils fondent l’espoir dans le désespoir ambiant et mettent en joue une réalité dont le destin n’est écrit nulle part.

Au détour de chaque page, Gucciardo se risque aux frontières de l’inconnu, dissipe les certitudes du quotidien, traque ce que la vie dissimule et considère celle-ci dans son infinité ; bref, il cherche à percevoir le chant originel de l’univers pour renouveler sa vision du monde et dépasser l’ombre d’une vie sans cœur.

Méandres est une ode à la vie dans ce qu’elle a de merveilleux mais aussi de plus sauvage, mouvant et mystérieux …

 » L’image se détacha du miroir pour se ficher sur la statue d’opale. La mémoire venait de s’emmurer dans la texture du songe. Le regard se figea sur la masse immobile. Le frisson retentit. Les raisins de la colère éclaboussèrent la toile. La rupture était évidente et l’idéal fragilisé. La flamme était vivante malgré les rigueurs de l’hiver. La fée était là, au sommet de son trône. Elle me regarda de ses yeux protecteurs.

Vision féerique

Inspiration dorée

Tous les rêveurs

Sont des îles flottantes

L       Les arbres suspendus

Entre ciel et terre

Sont des poètes

En quête

D’absolu  »

Meandres

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Académie Universelle de Lettres et de Sciences

PARTHENOPE  n° 3 – 2015  Italie

 

 

Salvatore Gucciardo

 

« Méandres », Editions Chloé des Lys  –  Barry (Belgique)

 

Traduction de Maria Teresa Epifani Furno

 

C’est un précieux hommage rendu de la part de notre grande amie Maria Teresa Epifani Furno  à  « Méandres », œuvre d’un artiste polyvalent, reconnu depuis plusieurs années parmi les plus grands dans le monde de la culture.

 

Un livre que tous les amateurs épris de Poésie et d’Art devraient se vanter de posséder. Ce recueil, élégant et séduisant par son impression typographique et incomparable dans la rédaction de la prose poétique.

 

Ce livre est enrichi de plusieurs œuvres picturales de l’auteur : Salvatore Gucciardo. 

L’artiste transmet de grandes émotions lexicalement traduites avec autant de force émotive italienne par la talentueuse Maria Teresa Epifani Furno que nous apprécions et soutenons.

 

Depuis toujours, nous estimons que seul un poète a les compétences de traduire un autre poète.

 

Salvatore Gucciardo dans son œuvre récente a réussi à illustrer ses émotions avec une sensibilité picturale et une prose poétique originale.

Ses créations sont le reflet d’une grande connaissance culturelle d’où jaillit l’esprit inné d’un génie. Ce génie nous fait prendre conscience que nous sommes des êtres insignifiants.

 

Giuseppe Sorrentini

Poète, Critique littéraire,

Président de l’Académie Universelle de Lettres et de Sciences d’Italie

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Les Belles Phrases

 

Textes courts, Poésie et chanson, Plaisir de la lecture… Un blog d’Éric Allard

http : //lesbellesphrases.skynetblogs.be

 

24/07/2015

MÉANDRES de Salvatore GUCCIARDO

L’art, l’âme et la lumière

Alchimie spirituelle, métaphysique de l’être, théorie de l'évolution de Teilhard de Chardin... sont quelques-unes des philosophies ou disciplines auxquelles Méandres emprunte des éléments pour déployer son univers poétique.
Le recueil alterne une narration poétique en prose (en caractères romains) avec des parties versifiées (en italique), telles des chants portées par diverses voix
Il est formé de sept sections : L’alpha, Apocalypse, Abysses, Les feux de la torpeur, Collage, Omega et Révélation.

Dans L’alpha,  on assiste au chaos originel où matière et esprit sont confondus, où l’indistinction domine, où les choses de l’âme ne sont pas clairement identifiées par défaut de lumière spirituelle.
Tout n’est que vision entremêlée et sons désaccordés. Une baleine blanche va figurer le lien entre le monde abyssal et le monde visible.

Dans Apocalypse, le monde festoie, jouissant de tous ses sens à profusion mais dans l’ignorance de l’Etre. Nous sommes les otages de quelques chimères, lit-on.

Le retable d'Issenheim Grünewald est avancé pour  introduire la figure d’un Christ martyr et salvateur au Jardin des Oliviers. Il s’agit d’une image emblématique de la vision apocalyptique marquée par la lourdeur des âmes.

Le monde reste dévasté. Mais l’être cherche une issue… L’espérance demeure !

 

Dans Abysses, l’âme est nue et va conduire aux profondeurs insondables de l’être pour approcher le mystère invisible tapi au fond de l’inconscient.

Dans Les feux de la torpeur, on recherche un grain de lumière de même qu’on est à l’affût d’un messie qui emporterait l’homme et la femme vers les hauteurs.

L’entreprise est hasardeuse et ardue, elle prend la forme d’un labyrinthe en forme de poulpe aux nombreux tentacules.

Pour aboutir, elle devra engranger l’expérience humaine sur plusieurs générations en visant la concorde au-delà des divergences et en tirant toute son énergie d'une force cosmique.
Je vis à l’intérieur d’un arbre qui a 2OO 000 ans d’existence, ses racines alimentent mon âme.

Dans Collage, on fixe les contours des formes de leurs volumes avant de les coller dans un esprit de cohérence en harmonisant les couleurs.  C’est l’idée de l’Artiste organisateur du chaos en cosmos sur la grande toile de l’univers. L’homme n’est pas absent du tableau. Il est peint debout, face à la mer.

 

Dans Oméga, la nuit a fait place au jour, à la pleine lumière. Le palais dédaléen est à présent une demeure accueillante. C’est le règne de l’aurore source de vie et de joie.

Dans Révélation, on est dans l’Olympe, la demeure des êtres  célestes où un être plus lumineux que les autres est révélé. Le narrateur assistant à ce spectacle pense à tous les humains encore dans l’obscurité, à la dérive ou consacrant leur vie à des plaisirs éphémères, servant aveuglément un dieu de la consommation… Il connaît une sorte de grâce, de félicité, qui lui fait dire :

Notre moi profond existait pour s’élever vers les hauteurs, pour communier avec les sphères… 

 

Habile dispositif ouvert à plusieurs interprétations, Méandres ne s’apprivoise pas en une seule lecture et se complète des peintures de l’artiste (au nombre de quatre) qui accompagnent ce parcours pour donner une vision de la condition humaine et cosmique qui a à voir avec  l’art, l’âme et la lumière et à laquelle chacun donnera l’interprétation qu’il veut selon son vécu, ses références artistiques et culturelles. Un second recueil (après Lyrisme cosmique en 2011) qui nous fait entrer plus avant dans l’univers si singulier de l’artiste avant tout poète, des mots et des images.

Éric Allard

Le recueil bilingue est préfacé par Joseph Bodson. La seconde partie contient la traduction en italien par Maria Teresa Epifani Furno. 

 

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Belvedere n. 37  Juin – Juillet  2015 - France

 

Poésie

Salvatore Gucciardo

Zigzags en ziggurats

Chloé des Lys

 

Loin de la foule, les soldats de plomb dessinent des formes floues sur des cartes géographiques. Ces ombres sont des mouvances qui agissent en toute liberté sur la subjectivité. Colonisatrices, elles aiment conquérir les territoires inconnus. Enchaînées aux tentacules de la volute, elles sont aspirées par le souffle abyssal pour être figées sur l’étoffe du temps. Les vrilles se tortillent sous l’impulsion des flammes. Elles produisent un crépitement fougueux. Les somnambules errent sur les routes esseulées. Ils sont habités par des rêves cendrés.

 

Obsession

Gargantuesque

Enroulement du délire

Le cheval ailé

Au-dessus du chaos

 

Salvatore Gucciardo, né en 1947 en Sicile, dès l’âge de 8 ans est devenu belge et d’une quelque manière ses deux âmes coexistent dans ses 40 ans de vie artistique. Car il est peintre et poète de sa peinture, hantée par des références bibliques et mésopotamiennes, projetées dans un futur d’espaces immatériels. Il porte avec simplicité le poids de toute sa surréelle éducation figurative, De Chirico, Magritte et surtout les flamands revisités à travers ziggurats et tours de Babel inachevés. Sa poésie est enfiévrée du désespoir des bons sentiments. Dans ce mince volume, qui se double d’une version littérale des textes dans une traduction italienne de Maria Teresa Epifani Furno, des proses courtes et précipitées sont toujours suivies par des sortes d’haïkus mis en italique qui accentuent le mouvement initial. Le recueil, divisé en sections aux noms évocateurs (Alpha, Apocalypse, Omega…) est illustré par des reproductions de tableaux de l’auteur, où l’influence d’un Blake nous appelle à l’enfance et à l’innocence du monde.

 

Andrea Genovese

 

(Salvatore Gucciardo, Méandres, Chloé des Lys)

 

 

 

 

©Pierre SCHROVEN

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