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Editions Chloé des Lys

21 mars 2025

Laurent Dumortier nous présente son dernier recueil poétique "H (écrit sous influence)"

Laurent Dumortier nous présente son dernier recueil poétique "H (écrit sous influence)"

Résumé : 

H (écrit sous influence) est un jeu sur les mots, les sonorités, les odeurs, les couleurs...  Les sens en éveil, c'est retranscrire sur papier le ressenti, l'émotion.

 

La biographie d’auteur

L’auteur, membre de l’Association Royale des Ecrivains Wallons et de l'Association des écrivains belges de langue française, a déjà publié plusieurs romans, recueils de nouvelles, ainsi que recueils de poésie. Il collabore en outre à diverses revues et forums littéraires. Plusieurs revues littéraires internationales ont en outre publié plusieurs de ses nouvelles...

 

Extrait

Respire, respire

 

Te souviens-tu

Du jardin d'hiver

Où en décembre

C'était l'été

 

Tu sais que je vis

A temps partiel

Partagé entre l'ombre

Et le soleil

 

Que je veille

Souvent tard

Et ce soir

Plus encore qu'hier

 

Mais respire,

Respire

 

Je te ferai

Un signe

Au prochain été

 

Ou tu me verras

Dans la bruine

D'un matin d'automne

 

Ou tu entendras ma voix

Dans le souffle froid

D'un vent d'hiver

 

Mais respire,

Respire...

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21 mars 2025

Gauthier Hiernaux nous présente son nouveau roman "Journal d'un cachalot"

Gauthier Hiernaux nous présente son nouveau roman "Journal d'un cachalot"
  1. Extrait

 

Comme tout le monde, on lui avait donné un nom et un prénom, pourtant, depuis bien des années, on ne le surnommait plus que « le cachalot ».

Il y avait plusieurs raisons à cela, mais de manière générale, on ne retenait que la première, la plus évidente en somme. 

Des lèvres qui couraient loin sur ses joues en une grimace de tristesse qui ne s’effaçait jamais, un ventre si proéminent qu’il lui ouvrait, sans effort, un passage dans la foule la plus dense et sa taille très respectable – un presque double-mètre – avaient fortement contribué à ce surnom peu flatteur. Il le gardait depuis l’enfance, quand il avait commencé à prendre de l’embonpoint et aujourd’hui que sa balance accusait un peu plus de cent soixante kilogrammes, le sobriquet ne semblait pas sur le point de disparaître.

Son père était énorme, sa mère ne l’était pas moins. S’il avait eu un frère ou une sœur, ils auraient été cétacés itou. Sans doute échaudés sans doute par les efforts qu’ils avaient dû déployer à l’accouplement, ses géniteurs en étaient restés là. Ils étaient morts depuis bien longtemps et « le cachalot » nageait seul parmi les requins.

Pour l’heure, ses larges pieds posés sur le trottoir, il contemplait une affiche qui ravivait sa fierté.

Et pour cause : sur toute sa surface s’étalait son nom en lettres capitales :

 

Hans-Erik Brenaerdt

expose ses œuvres

 

C’était sa toute première exposition, son heure de gloire. Pour l’instant cependant, il jouissait d’un tout autre spectacle. Il patientait, tapi dans l’ombre sous une pluie battante, sans la protection d’un parapluie. Cela ne le gênait guère, après tout, l’eau n’incommodait pas les animaux sous-marins. Son plaisir était de les voir arriver un par un, ces hommes qui l’avaient raillé pendant des années, plus curieux qu’intéressés par ce qu’ils allaient découvrir. Il en aurait mis sa nageoire à couper. Sans doute espéraient-ils rire de lui encore une fois. Il leur promettait une belle surprise. 

 

  1. Bio

 

Auteur de nombreux romans et recueils de nouvelles parus chez différents éditeurs, Gauthier Hiernaux est un auteur belge francophone né à Mons en 1975 et résident à Bruxelles depuis les années 2000.
Il est licencié en Langues et Littératures romanes de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et possède une agrégation de l’enseignement supérieur.
Il est formateur en informatique depuis vingt-cinq ans et partage sa vie entre sa famille, son travail et ses activités littéraires.

 

  1. Résumé

 

« Journal d’un Cachalot » est un recueil de douze nouvelles noires écrites entre 2010 et 2015.
Il s’agit majoritairement d’histoires très ancrées dans le réel mettant en scène des anti-héros tels que Hans-Erik Brenaerdt « le cachalot », Willie « Toolbox » Schuster ou encore le mauvre John-John Sizeman.

L’auteur semble prendre un malin plaisir à torturer ses personnages en les plaçant dans des situations inextricables (Le mauvais gars, Toolbox), absurdes (Journal d’un Cachalot, La Dernière tentation d’Arnie Miller), malsaines (Vilaine, mais docile) ou franchement cruelles (Douche froide, Les Peaux-rouges).

Notons également deux nouvelles « hommage », à Camus d’abord (Les toutes dernières minutes) puis aux victimes des attentats de Charlie-Hebdo (Aujourd’hui, je ne suis pas mort).

21 mars 2025

Didier Kelecom nous présente son recueil de nouvelles "La main du destin et autres sortilèges"

Didier Kelecom nous présente son recueil de nouvelles "La main du destin et autres sortilèges"

Résumé

 

Henri, homme de pouvoir, consulte un mage qui lui promet une seconde jeunesse contre de l’argent. Il accepte mais cela ne se passe pas selon ses vœux.

La nuit, des rêves effrayants de fin du monde tourmentent George. Songes inspirés de l’actualité ou prémonitions ?

Au casino, Christopher se découvre être un « porte-chance ». Un joueur professionnel l’aborde...

Par quelques récits où se mêlent réel et imaginaire, l’auteur invite le lecteur à effleurer, de la main, l’étrange...

Huit nouvelles liées entre elles par deux thèmes : Dieu (très discret) et le Diable ; l’amour et la mort. L’auteur s’interroge : quelle est la justification de notre vie ? Sommes-nous libres ou le destin se joue-t-il de nous ?

Ces textes sont basés sur de l’expérience personnelle : la peur de la mort, la quête de l’amour, la ZAD. Les vacances à Noirmoutier. Le pouvoir. Les rêves prémonitoires. La recherche de Dieu et de son pardon. Enfin, une enquête policière.

 

L’auteur :

 

            Didier Kelecom, né le 28 octobre 1951 à Etterbeek (Bruxelles).

Ingénieur civil de la Faculté Polytechnique de Mons ; spécialité : électronique, télécommunication. Il a travaillé chez Thales Alenia Space Belgium (Charleroi), les anciennes ACEC électroniques.

            Marié, quatre enfants, 11 petits-enfants.

            Passions :

  1. Musique : joue de la flûte traversière, de la clarinette et chante dans une chorale.
  2. Ecriture : deux recueils de nouvelles et quatre romans.
  3. Astronomie.
  4. Vol à voile à Challes-les-Eaux près de Chambéry.
  5. Pilote d’avion remorqueur télécommandé.
  6. Radioamateur dans sa jeunesse.

 

Extrait

 

 

Depuis que le monde est monde, le mal a été combattu avec plus ou moins de succès. Des saints, des prophètes, des peuples entiers se sont efforcés de le réduire. D’autres s’en sont accommodés et l’ont même asservi à leur profit.

Je vais vous conter un exemple qui tient de la légende : un personnage qui enferma le mal et le mit à son usage, un peu comme le mage use du génie enfermé dans la lampe.

 

Cela se passait au siècle des Lumières. Le personnage était un humaniste, un scientifique qui connaissait beaucoup de choses et fréquentait une multitude de gens. Il pratiquait aussi la magie noire en cachette. Nous ne le nommerons pas car son nom est célèbre. Nous l’appellerons donc le savant sorcier.

Quant à l’ange déchu qu’il captura, ce piètre personnage ne mérite pas plus que le nom de « diable » avec un petit « d ». Se faire prendre par un humain, fût-il un grand sorcier, c’était faire preuve de peu de grandeur. Notre savant sorcier invoqua le diable, le captura et l’enferma dans une pierre précieuse, un gros rubis. Cette pierre fut montée sur une broche.

Lorsque le savant sorcier portait la broche, il pouvait transformer du vil métal en or. Il amassa ainsi une immense fortune. Il avait pouvoir sur les femmes : aucune n’était capable de lui résister ; il eut des aventures multiples. Il avait une ascendance sur les hommes et imposait sa politique. Cependant, le pouvoir absolu ne l’intéressait pas : trop jouisseur, il ne cherchait pas à transformer le monde.

La puissance de la broche lui conférait une éternelle jeunesse. Ainsi il fréquenta la cour du Roi Louis XV comme celle de son successeur, Louis XVI. Il survécut à la révolution, traversa le Premier Empire, applaudit à la Restauration. Il connut d’autres révolutions et le Second Empire. Il disparaissait pour un temps, réapparaissait, se faisant passer pour son propre fils. Il ne changeait pas d’aspect, c’était un homme sans âge.

 

Un jour cependant, le savant sorcier entra dans une vieille église peu fréquentée. Il l’avait choisie avec soin. Le sanctuaire menaçait ruine car le curé était très pauvre. Il alla le voir et lui fit cette requête :

  • Je souhaiterais cette nuit prier Marie, mère de Jésus, pour le pardon de mes péchés. Marie est silencieuse, modeste et aimante. Elle me comprendra, m’aidera. Acceptez-vous de m’enfermer dans votre église pour la nuit ?
  • Ne serait-ce pas plus simple de vous confesser, mon fils ?
  • Je ne suis pas baptisé, mon père, et j’ai très peu de temps devant moi.

Le religieux étudia avec soin le visage de ce curieux paroissien, un visage jeune et en bonne santé, loin des menaces de la mort. Il devinait cependant une terrible angoisse, un appel de détresse, pressentait comme du désespoir. Le savant sorcier sortit de son manteau une bourse remplie de pièces d’or et la lui remit :

  • Vous avez besoin d’un peu d’argent pour entretenir ce lieu saint.

Devant ce don, le curé sentit son hostilité fondre, mais il ne voulait pas laisser quelqu’un seul dans son église.

  • Je peux prier à vos côtés, si vous le voulez.
  • Ce chemin, ce pèlerinage devrais-je dire, je dois le parcourir seul. Si vous voulez m’aider, priez pour moi dans la sacristie.

Il en fut décidé ainsi. Le soir venu, le curé ferma les portes et se retira dans son lieu d’oraison. Le savant sorcier sortit d’un sac cent bougies qu’il plaça devant Marie et les alluma. Il s’assit et se mit en prière. La statue de pierre, qui lui faisait face, voyait ses lèvres bouger et prononcer les mots en silence. Sa face transpirait sous l’effort et la concentration.

Chaque bougie brûlait à sa façon. Certaines éclairaient fort et duraient peu, d’autres se consumaient à l’économie et restaient allumées longtemps. Au milieu de la nuit, les premiers luminaires s’éteignirent. À chaque extinction, le visage de l’homme prenait des rides, ses cheveux blanchissaient.

À la lueur de l’aube, la dernière bougie eut un sursaut et mourut. Les lèvres du vieillard se turent, son cœur s’arrêta de battre et son esprit se figea pour l’éternité...

 

Au matin, le curé sortit de la sacristie pour proposer à son hôte une tasse de café. Il le trouva mort et ne le reconnut pas tout de suite : la transformation était profonde. Le prêtre soupçonna alors quelque diablerie mais constata que le visage du pénitent était empreint de sérénité, de paix. Il eut la certitude que Dieu lui avait octroyé son pardon, qu’il était mort en chrétien. Il se jura de faire le nécessaire pour que ce vieil homme soit enterré en terre consacrée.

Les officiels de la ville découvrirent sur le mort des documents attestant son identité et un testament signé de sa main. Le notaire en fit la lecture : la majorité des biens allait à des œuvres de charité. Le reste revenait aux héritiers, c’est à dire l’hôtel particulier construit au milieu d’un parc à l’écart de la ville.

Ce petit château, haut lieu de fêtes somptueuses, de débauches et de perversités, était une merveille d’art mais se révéla un cadeau empoisonné. La maison était hantée. Le mal circulait dans les couloirs à la recherche de son maître disparu. Les portes et les murs se déformaient à son passage. La maison fut désertée, laissée à l’abandon. C’était la maison du diable. Elle resta telle quelle pendant cent ans. Elle traversa deux guerres mondiales sans encombre.

18 mars 2025

3e hors-série référencé ! Pour rappel, quelques infos...

3e hors-série référencé ! Pour rappel, quelques infos...

Pour ce 3e Hors-série de la Revue « Les petits papiers de Chloé », le thème des textes proposés est « C’est magique ».

Trois gagnants au concours organisé à cette occasion et publiés :

  • Joe Valeska « L’épée de Velkan »
  • Marguerite Debois « Le lutin du mouchoir »
  • Ani Sedent « Lampion à la bave de crapaud »

Second concours organisé pour ce hors-série « Et si tout n’était qu’illusion ? ». La gagnante publiée :

  • Carine-Laure Desguin « L’ascension de Sheila »

Les autres textes plébiscités par les lecteurs :

  • Laurent Femenias « Le puits aux souhaits »
  • Micheline Boland « La petite fée, une nouvelle amie »

Présentations d’ouvrages, de sagas ou d’univers littéraires :

  • Laurent Dumortier « Les Chroniques de Baltus »
  • Carine-Laure Desguin « Le transfert »
  • Laurent Femenias « Galinda, la Forêt des Ombres »
  • Joe Valeska « Meurtres Surnaturels »
  • Christian Eychloma « Magie ou Science-Fiction »
  • Ani Sedent « Les Chroniques de l’Invisible »
  • Philippe Desterbecq « L’étoile, le livre et le Talisman magiques »

 

L’équipe de la revue

  • Sponsor : Les Editions Chloé des Lys
  • Rédactrice en chef : Christine Brunet
  • Infographiste : Fralien
  • Illustrateurs :

             - François Beukels " Les Carrôttins "

             - Ani Sedent

             - Les auteurs participants

17 mars 2025

L'émission 14 d'ActuTV est en ligne !

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14 mars 2025

Au générique de l'émission 14 d'ACTUTV ! (et de l'émission 15 déjà sur les rails !)

(* Dans l'émission 15)

Chroniques by Ani Sedent

  • Naoned 2084 - Yvonne Andurand
  • Le Bic et les pierres - Pascale Gillet-B
  • La douceur du Brontosaure - Maël Gentgen
  • L'histoire me sera favorable - Caroline Marbaise
  • L'été de l'oiseau - Dominique Dumont
  • Les nuits félines - Qualipo
  • Imagine - Oz
  • Sauvetages - Nadine Groenecke
  • La rectification - Luc Degrande
  • Ainsi, je devins un vampire - Joe Valeska

Chroniques by Edmée de Xhavée

  • Family Crash - Jonathan Siel
  • Au-delà des barreaux - Bernard Wallerand
  • La rectification - Luc Degrande
  • Souvenirs nomades - Johann Paquet
  • Journal d'un cachalot - Gauthier Hiernaux
  • Otage - Sam Guetof

Chroniques by Christine Brunet

  • Ainsi, je devins un vampire - Joe Valeska
  • Entre rivière et forêt - Patrick Beaucamps
  • Souvenirs nomades - Johann Paquet
  • Le baiser de l'ange - Vincent Vandist
  • L'été de Gigi - Céline Estelle
  • Eliot ou l'origine du mal - Alain Charles
  • Twins à l'école des Dragons Bleus - Hubert Mulkens
  • H (écrit sous influence) - Laurent Dumortier

Chroniques by Carine-Laure Desguin

  • Tri sélectif - Joachim Bourry
11 mars 2025

Alain Charles nous présente son nouveau roman " Eliot ou L'origine du mal"

Alain Charles nous présente son nouveau roman " Eliot ou L'origine du mal"

Bio

Alain CHARLES habite Baudour, il exerce la profession d’ingénieur dans une société de construction en Wallonie picarde. Il a déjà publié plusieurs recueils de nouvelles, contes fantastiques et romans dont «Une si jolie poseuse de bombes » paru en 2022, «Ciel bleu avec nuages » en 2023, « L’Enchère » en 2024. Il a également publié en 2024 « L’attente », une pièce de théâtre. « Eliot ou l’origine du mal » est son huitième roman.

 

 

Résumé.

Quel est donc cet esprit des ténèbres qui dans le ciel, blasphème, se bat contre les anges et sur terre, se sert de l’homme, l’afflige, le tourmente, l’excite, puis dans l’abîme, le punit ?

Eliot, un enfant de six ans, assassine sauvagement Oswald, un vieux fermier qui désirait l’aider, car Eliot a un problème, il ne parle pas, même s’il en a les capacités.

Avant ce funeste fait divers, il avait visité la chapelle abandonnée du village et en était ressorti changé, perturbé, la peau couverte d’ecchymoses, de griffures.

Les enquêteurs et la médecin légiste tergiversent, un gosse de cet âge est-il capable d’un tel acte ? À moins que…, ce soit lui sans l’être réellement.

Depuis la légitimation de son existence, Satan a inspiré plus de terreur que Dieu, d’amour, serait-il, alors, la pierre angulaire de toutes sociétés humaines et dans le ciel, le bourreau de Dieu ?

 

 

EXTRAIT

 

   — Grouille-toi, petit enfoiré, et donne-moi le bilan de l’état du monde.

   La voix était grave, caverneuse, le rictus se devinait, le sourire était crispé, le rire cynique, elle provenait de derrière un écran de fumerolles, l’odeur de brûlé était déplaisante, répugnante et même s’il y était accoutumé, elle le dérangeait.

   Il n’avait évidemment pas prononcé de formule de politesse, un «s’il vous plaît» lui aurait arraché la gueule, mais Il était le Maître Suprême et lui, un novice que le sort avait désigné.

   Même s’il n’y avait pas été invité, il fit quelques pas timides, il aurait voulu le voir, braver l’interdit, mais la fumée était dense et l’exhalaison fétide.

   — Arrête-toi, petit crétin, et parle.

   — Eh bien, voilà, c’est que… par quoi commencer? L’état du monde est si, comment dire pour vous plaire? Désastreux, fâcheux, funeste

   — Continue, éveille mon intérêt et donne-moi les détails qui m’agréent, mens si nécessaire, mais trouble-moi, fais-moi jouir, j’en crève d’envie.

 

***

  — Il ne faut jamais renier ses souvenirs, Phil, ils gardent au chaud la mémoire et quand on devient vieux comme moi, on les réactive et le cœur s’emballe de nouveau pour les belles d’un soir, devenues aussi vieilles que soi. Quand je rencontre ces gâteuses dans le village, je ne peux pas m’empêcher de sourire en pensant à ces moments libertins et je ris de bon cœur quand elles s’encourent, me prenant pour un fou sénile, comme si elles avaient honte des souvenirs, d’une main posée sur un sein, une cuisse chaude et tremblante, d’un élastique de culotte écarté, une première découverte, une première timide jouissance. En y repensant, j’aimerais encore bander, mais c’est devenu difficile, Phil, alors, fait comme je te le dis, emmagasine les images, les émotions, elles te seront utiles au soir de ta vie, quand tu seras baveux et grabataire.

   — Tu ne l’es pas, Oswald.

   — Dans ma tête, un peu, et crois-moi, Phil, c’est triste, horriblement triste et ennuyant.

11 mars 2025

Céléna Flore nous présente son roman "Le poids des larmes"

Céléna Flore nous présente son roman "Le poids des larmes"
  1. Un court extrait de mon livre :

​​​​​​​- Ce n’est pas parce que tu m’as donné la vie que je te dois éternellement quelque chose. Je ne te dois rien, tu entends. Je ne te dois rien, car je n’ai pas demandé à naître. Mais pourquoi est-ce que tu veux toujours être la plus malheureuse ? Tu n’as pas le monopole de la souffrance.

      La question te revient en pleine face. Virginia dort. Couchée en chien de fusil, on dirait une femme aux prises avec des rêves de fillette. Son teint diaphane laisse entrevoir des petites veines sur ses tempes et le haut de sa poitrine - qui cherchent à se rejoindre pour former un maillage de chair et de sang.

 

  1. Ma biographie :

Après des études de Lettres et quelques incursions dans le journalisme, Céléna Flore débute sa carrière en enseignant le français dans le secondaire. Quelques années plus tard, une expérience marquante auprès des enfants de Vercheny modifie sa trajectoire : elle devient professeure des écoles et se passionne pour la littérature de jeunesse.

Installée en Ardèche, où elle cultive avec bonheur des jardins et des histoires en écho à son nom, elle rédige les pages consacrées à l’écriture et à la poésie des manuels Mots en herbe des Éditions Bordas.

 Le poids des larmes est son premier roman.

 

  1. Un résumé de mon livre :

Grenoble. Sur fond de montagnes une histoire de femmes, d’amour et de liberté, de folie et de renoncement. Elles sont quatre et partagent le même appartement. Deux étudient, une autre cohabite à mi-temps et la dernière lit éperdument.

Il y a aussi, Robert, le chat.

Des hommes et des femmes accompagnent cette histoire, on entend le bruissement de leurs chœurs.

7 mars 2025

Ani Sedent propose une nouvelle présentation de son 3e opus des Chroniques de l'invisible : Les oiseaux de pierre

Ani Sedent propose une nouvelle présentation de son 3e opus des Chroniques de l'invisible : Les oiseaux de pierre

Alors que le tome précédent (Chroniques de l’Invisible – Le sixième domaine) se refermait sur un dernier coup de théâtre, ce nouvel opus nous ramène aux origines de Valerian et son incroyable destin.

  Il nous conte une efflorescence pleine de magie et d’espoir, mais aussi les ambitions d’un redoutable mage noir prêt à tout pour plus de puissance et de pouvoir.

  Il nous entraîne, tout comme le sortilège niché au cœur de monstrueux oiseaux de pierre, dans un voyage inédit en compagnie de Valerian. 

  Entre présent et passé, il nous dévoile d’étonnants secrets et nous fait découvrir tout ce que Merlin, Hortie et d’autres encore mettent en œuvre pour retrouver le jeune chevalier.

  Il décrit la rencontre de Valerian avec une petite elfe qui cache bien son jeu, nous fait vivre une évasion hautement acrobatique, nous entraîne dans des duels épiques et nous emmène en cette sombre époque des guerres magiques à la rencontre de personnages aussi différents, attachants et déterminés les uns que les autres.  Saupoudré d’humour, il nous parle d’amitié et de devoir, mais aussi de magie blanche, de magie noire, d’aventure, de pégases, de dragons, de revenants, d’invoqués et même d’un terrifiant darken !

  Enfin, il suit Arcadius l’arrogant mage noir qui a défié des puissances dont il ne pourra esquiver le courroux… et cela risque de faire très mal !

 

‒ Extrait ‒

 

C’était vraiment déprimant ! La fenêtre avait beau être accessible, il était impossible de la franchir.  Valerian avait essayé à plusieurs reprises de s’y faufiler, mais un champ magique l’en avait empêché.  À chaque échec, le jeune chevalier se morfondait un peu plus.  Pourquoi un mage noir le retenait-il dans cette ruine, sur l’un des nombreux îlots constituant la dépouille de Bellépine détruite près de trois cents cycles plus tôt, pendant les guerres magiques ?

  Au cours de la journée, l’étrange serviteur était revenu lesté d’un chandelier et de recommandations dont la plus importante était : la déférence due au Maître. 

  Ce à quoi Valerian avait rétorqué que son maître aurait toute la déférence méritée quand ses amis viendraient le chercher ! Mais l’affreux petit bonhomme s’était contenté de ricaner avant de sortir les épaules secouées par le rire.  Depuis, alors que le temps passait et que Merlin ne s’était toujours pas manifesté, le jeune chevalier sentait le doute s’insinuer en lui.

  Comme pour le narguer, un petit rongeur se faufila dans un interstice, sous la fenêtre, là où la maçonnerie avait subi une forte pression et où les joints s’étaient effrités.  Les pierres s’étant légèrement soulevées, un petit trou laissait filtrer la lumière en un trait horizontal, comme un bâton de caramel qui aurait goût de liberté.

28 février 2025

Ani Sedent a lu "Naoned 2084" d'Yvonne Andurand

Ani Sedent a lu "Naoned 2084" d'Yvonne Andurand

Naoned 2084 d’Yvonne Andurand est un roman d’anticipation, mais pas que…

 

Parlons de l’histoire : quatre jeunes naonédiens, quatre amis, se retrouvent lors d’une soirée arrosée où ils discutent de l’ennui qu’ils ressentent dans leur vie.

Le lendemain, ils se réveillent dans un parc arboré qu’ils connaissent et reconnaissent.  Pourtant, la ville est différente ; un voyage temporel les a propulsés à Nantes en 2041 !

Commence alors pour eux la découverte d’un monde bien différent du leur.  Bon gré mal gré, ils vont devoir se construire une vie dans cette époque, même s’ils ne comprennent ni comment, ni pourquoi ils sont arrivés là, tout en gardant l’espoir de pouvoir un jour rentrer chez eux.  En tout cas, l’expérience pourrait leur réserver quelques surprises.

 

Plus qu’un roman d’anticipation, ce livre est une lorgnette qui permet à Yvonne Andurand d’examiner, pour l’égratigner d’une plume critique, notre époque et nos habitudes, poser un avis sur la marche du monde, de l’Europe, de la France  et enfin, explorer un futur plausible… ou non, ça c’est le lecteur qui décidera.

 

Bonne lecture !

 

Ani Sedent

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