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Editions Chloé des Lys
24 mars 2022

Jeanne R. répond à quelques questions...

Source : Aloys

Merci à toute l’équipe de Chloé de Lys de m’accueillir pour la deuxième fois ;

je suis vraiment ravie de vous présenter mon nouveau livre.




 

                                                     Jeanne R.

 

QUESTIONNAIRE (2022) :



 

- Pseudo ou nom réel ? 

Jeanne R. est mon pseudo. Pourquoi ? C’est simple : j’adore le romantisme anglais. Et puisque mon nom et prénom s’y prêtaient déjà, j’ai ainsi pu faire un clin d’œil au livre Jane Eyre de Charlotte Brontë.

 

- Où habites-tu ? Explique… : 

J’habite en France, dans un coin calme et charmant et tellement verdoyant : Caluire et Cuire, lequel se trouve aux portes de Lyon, ville des Lumières et ancienne capitale des Gaules. On pourrait même dire que j’ai la vie de château en ce lieu propice à la rêverie et à l’écriture, ce lieu chargé d’histoire... 

 

- Une famille, des enfants… : 

Un mari et deux grands enfants : un garçon et une fille.

 

- Sucré ou salé ? : 

J’aime le sucré des aliments mais pas celui des choses, et il en va de même pour le salé.

 

- Petite, que voulais-tu faire ? :  

ECRIVAIN assurément. Je ne dis pas : écrivaine, parce qu’il n’est jamais « vain » d’écrire, d’autant plus qu’écrire est un acte qui ne peut s’improviser. 

 

- A quelle figure historique aimerais-tu ressembler ? : 

Plutôt figure historique qui me fascine : Comme je ne sais pas trancher la question, je vais en citer plusieurs… Et compte tenu de mon sexe, les sœurs Brontë : Charlotte/Emilie/Anne.



 - Ton truc contre le stress ? 

La musique classique en général et en particulier.

 

- Que fais-tu dans la vie ? Explique… : 

À Lyon, après avoir étudié les Lettres je me suis consacrée au Théâtre ; j’ai créé une petite troupe que je dirige et mets en scène. En parallèle j’écris des romans parce que j’adore me raconter des histoires.

 

- Quand as-tu commencé à écrire et pourquoi ?

En 2009 ! C’est l’histoire d’une rencontre, car cela correspond à la rencontre avec un homme plein de talent (écrivain-médecin) qui m’a précipitée dans le monde des livres... 

 

- As-tu déjà publié quelque part ? Et quoi ? Quel genre ?

- En 2010, j’ai publié un Premier roman, en France, chez "Mon Petit Editeur". Il s’agit d’un roman baroque faisant l’éloge de l’amour et intitulé « Les Noces d’Eternité ».

- En 2013, chez vous, "CDL", un roman titré « A l’ombre des désirs », dont le portrait d’une femme s’articule autour de deux couleurs : le rouge du désir et le noir du mystère.

 

- Pourquoi Chloe des Lys ?

Une bonne réputation, du dynamisme, une structure de type "familial", une ouverture d’esprit manifeste, de la chaleur de part et d’autre ; enfin tout pour m’attirer chez CDL, et y rester puisque je suis du genre fidèle.

 

- Quel ouvrage vas-tu publier ? Quel genre ? Résumé ? 

 

« MÉMOIRES D'UNE ÂME » est le titre de mon troisième roman, roman baroque par excellence.

Ce roman, à la fois joyeux et triste, se présente comme une balade dans Venise en compagnie d’un jeune couple, habité par leur art, dont chacun raconte sa propre histoire entrecoupée de réflexions sur tout ce qui fait la vie : les rencontres, l’amour et l’amitié, la mort, la maladie, le deuil, la chance et la malchance, l’humour, les humeurs des uns et des autres, et l’oisiveté pour certains... 

Je ne sais si l’écriture fut un prétexte à raconter la maladie ou si la maladie fut le prétexte à l’écriture ? Quoi qu’il en soit, j’ai voulu donner à mon style une épaisseur où l’ironie flirte avec l’autodérision au fur et à mesure des questionnements. Ce texte crée à dessein une mise à distance et une proximité laissant ainsi la place au rêve d’évasion. Au final, celui-ci pourrait poser la question suivante : Peut-on consoler quelqu'un qui souffre ? 

 

Voici quelques extraits de cette histoire où l’oisiveté régnante ne va pas sans rappeler le monde des années 30 :

 

 « Soudain, une porte dérobée s’ouvrit. Un homme aux cheveux gris apparut, l’air avisé. En blouse blanche, avec un sourire apaisant, il s’approcha de la femme et d'une main tendue la pria de le suivre dans la pièce en retrait. Quelques secondes plus tard, la porte se referma sur eux : la femme en question venait d’entrer en silence dans l’antre de la Médecine. » 

« Elle reconnaissait que la maladie ne l’avait pas empêchée de se cloîtrer chez elle, alors même qu’elle était présentable, sortable, visitable, enfin baisable. »

« Du temps qu’elle était autre, du temps qu’elle était chauve… Les moins courageux baissèrent les yeux et passèrent leur chemin en faisant mine de ne pas la reconnaitre ; les plus courageux, prétextant un rendez-vous fortuit, partirent promptement sous ses yeux ahuris. Et alors… Alors quoi ? Ô mes semblables, mes frères, regardez tous ces pleutres ! Honte à eux ! S’ils avaient appris qu’elle était morte, morte de maladie, ils seraient venus s’effondrer sur sa tombe, pff. » 

« Dans la Cité des Doges, un homme de rencontre, qui se disait poète et fou pareil à l’albatros, serait l’oreille qui l’écouterait, et leur rire joyeux allait souffler sans égard sur les cendres de cette vieille tumeur. »

« Ayant chassé mainte fois en nocturne dans une Venise discrète, ce poète en déroute savait qui convoquer après l’heure de minuit. Il lui était même arrivé d’aller braconner chez les autres mais, les femmes mariées étant plus jalouses que les maris, il se lassa très vite et prit l’option de n’honorer que des filles légères, les filles d’un soir. »

- Projet pour la suite ?   

J’ai en chantier un roman plus court, parce que je crois qu’il ne me faut pas être toujours bavarde. 

 

- Pourquoi écris-tu et comment ?   

J’écris pour vivre deux fois ma vie. J’écris avec mon cœur et aussi avec une plume au milieu d’un décor indispensable à mon inspiration, lequel se répercute jusque dans mon écriture ; au sortir, on pourrait décrire mon style comme étant baroque. L’esprit et l’amour sont les personnages principaux de mes livres. 

Bon j’avoue, hormis l’écriture, la mise en scène, observer et écouter le monde qui m’entoure, je ne sais rien faire d’autre, pas même cuisiner.

 

- Tes influences, tes maîtres, tes coups de cœur en littérature, cinéma, peinture, musique… :  

En matière de littérature : Les Brontë, Châteaubriand, Proust. Les Poètes Maudits.

Musique classique, avec un faible pour les élégies. 

Cinéma : Visconti, James Ivory, Jane Campion. 

Les séries telles que : « le Jeu de la Dame », « Black Mirror », « Downton Abbey », « The Crown », « Made men ».

Peinture : Le Caravage, Rembrandt, Delacroix. Toutefois, les vanités hollandaises ont ma préférence.

Philosophie : Albert Camus me touche par sa vision de l’existence pour le moins Absurde et Nietzsche fait mon éternel bonheur.

 

- Un ami ou une amie dont tu aimerais qu’on parle ?  

Un ami proche, littéraire à souhait dont la plume est un délice : Michel Wichegrod, à qui je dois la photo de couverture de ce dernier roman représentant le masque d’un Dibbouk, parce que cet homme d’une grande culture se plaît également à photographier et à exposer ses travaux pour le moins artistiques.

 

- Tes hobbys ? Musique, dessin, peinture… : 

Oui, musique classique, peinture. Et pour les pointillés… rajoutons : le Théâtre et sa mise en scène, la Philosophie, la Littérature, la Psychanalyse, le Cinéma (plutôt les vieux films classiques) ; mais un goût prononcé et immuable pour les Belles-lettres.

 

- Qu’est-ce qui te fout en rogne ?  

La bêtise humaine puisqu’elle n’a pas de limite. 

 

- Ta citation favorite ? 

Je vais citer Francis Scott Fitzgerald (Carnets) :

« On n’écrit pas parce qu’on veut dire quelque chose ;

On écrit parce qu’on a quelque chose à dire. »

 

- Une qualité et un défaut ?  

Je suis d’une nature empathique. J’ai très peu de patience, et cela ne s’arrange pas avec le temps. 

 

- Un souhait ? 

Que mon dernier roman enchante les lecteurs.

 

- Quelle est la question la plus stupide qu’on pourrait te poser ? 

Une question fermée.

 

Pour conclure, j’aimerais ajouter une question à ce questionnaire que je formule ici, avec ma réponse :

 - Quel livre t’a le plus manqué(e) ces dernières années ?

 « L’Eloge de l’ombre » de Junichiro Tanizaki (Editions Verdier)

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