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Editions Chloé des Lys
2 juillet 2020

La couleur de l’oubli de Lisa Geppert

Auteur : Lisa Geppert

Titre : La couleur de l’oubli

Editeur : Editions Chloé des Lys

ISBN : 978-2-39018-081-4

Prix : 17,70€

 

Nbre de pages : 80

Format A5

 

 

9782390180814_1_75

 

Note biobibliographique

 

Lisa Geppert est née en 1989 en Lorraine. Elle découvre le lyrisme moderne durant ses études et réalise un mémoire sur la thématique du fragment et de la ruine en poésie à travers les textes de Paul Celan, Pierre Reverdy et T.S Eliot. Les formes brèves, lacunaires et épurées l’inspirent : c’est dans ce « peu de mots » que naissent les images qui traversent sa poésie. Elle exerce aujourd’hui comme professeur de lettres dans le second degré, tout en continuant à écrire.

Ses textes ont été publiés dans la revue Phaéton (Editions L’Ire des marges) de Septembre 2015, ainsi que dans la revue Voix d’encre n° 53 (2015).

Son recueil La Couleur de l’oubli est à paraître aux éditions Chloé des lys.

 

 

Résumé

 

Le recueil La Couleur de l’oubli est une invitation à explorer le monde des ombres. Ombres des pensées, de sentiments, fantômes extraordinaires surgissant des profondeurs… Ombres qui traversent nos vies, fugaces, et qui nous hantent parfois.

Il est question de vie et de mort, de passage. Les voix se mêlent, transcrites par le gras et l’italique, invitant à une seconde lecture, plus sombre ou ironique. Au lecteur d’y trouver son chemin… Le guide attend.

 

Extrait

 

Il faut savoir parler des ombres

Leur lueur éclaire

le silence inquiétant des nuits

 

La pluie traverse la peau

elle s’infiltre dans

chaque fissure

 

et glisse lentement vers l'intérieur

 

C’est un froid dont personne n’ose parler

Ce froid de la nature et des premières lueurs

Cette peur simple de ne plus être là demain

pour goûter au soleil

 

Se lèvera-t-il seulement ?

 

et l’eau poursuit son avancée rythmée par le cœur

qui soupire déjà :  la nuit sera longue !

 

Ainsi s’éteignent les jours avant d’avoir brillés

(Je me couche contre les os de mes frères muets)

La terre se nourrit de ces stries glaciales

 

qui pourfendent le ciel

Les ombres nous ont donné un nom

Il faut le saisir s’accrocher à son éclat

L’oubli est le seuil par delà lequel la mémoire

 

trouve son chemin

 

Il y a des mots qui se perdent d’avoir été posés sur le

mauvais rivage

comme ces racines plantées dans un sol trop friable

qui après quelques années se retrouvent

dénudées

— dès lors leurs tristes rameaux s’agitent au dessus des

eaux sombres

 

Ainsi nous avançons

 

à contre courant

La chair à vif d’avoir été trop éraflée par le temps

Des débris de nous-mêmes flottent au bord de ces rives où

seules les ombres peuvent encore passer 

Ils s’éloignent lentement vers les chutes qui engloutissent

tout —

On raconte que parfois par temps clair

ceux qui errent trouvent sur la plage

quelques morceaux échoués :

lorsqu’on les ramène on entend un murmure —

(personne ne comprend ce que chantent les

ombres)

 

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