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Editions Chloé des Lys
24 février 2019

Le Lac de Jean Louis Minot

Auteur : Jean Louis Minot

Titre : Le Lac

Editeur : Editions Chloé des Lys

ISBN 978-2-39018-040-1

Prix : 25€

Dimensions :  20,5 cm  x 15cm x 2cm

Poids : 400 gr

310 pages

 

978239010401_1_75

 

Biographie :

Né en 1952, fils unique.

A abandonné ses études après le baccalauréat par manque d’idée précise sur son avenir.

Retraité de l’Education Nationale sans avoir été enseignant pour autant.

A toujours aimé la lecture qu’il a pratiquée en autodidacte

D’où une culture hétéroclite sans la moindre structure.

Aime également peinture, musique, sculpture et toutes formes de culture.

L’écriture est un moyen de mettre le monde – son monde intérieur -  en ordre.

 Depuis toujours plus spectateur qu’acteur.

Curieux de tout. Fanatique de rien.

Publie ici son 4ème roman dans un genre différent des précédents qui étaient policiers :

La serpette ( en cours de réédition chez CDL)

Le rire des gargouilles – CDL

Chroniques I – CDL

 

Résumé :

            Ce récit nous conte l’histoire d’un échec professionnel et sentimental subi par une jeune femme. Elle va quitter Paris pour retourner en province dans un petit village au bord d’un lac. Sa solitude l’amène à tout remettre en question. Et, sans qu’elle y soit pour quoi que ce soit, la réalité va basculer et l’entraîner dans un univers angoissant. Ni démons ni sorciers, mais une chatte qui a élu domicile chez elle lui pose des questions insolubles. Un jeune garçon du voisinage se révèle être bien plus qu’un jeune garçon. Le lac tout proche l’attire et lui fait peur en même temps. Idem pour un homme dont l’épouse a disparu un an auparavant sans laisser de traces. Il y a aussi ces deux corbeaux qui l’observent, la guident, lui font des reproches.  Et cette ombre qui l’attire un soir d’hiver au plus profond du lac .

Une autre réalité. A moins que tout ceci ne soit qu’un cauchemar.

 

 

Extrait :

 

Vendredi 3 janvier

            La neige n’a pas cessé. Des jours et des jours durant. Plus de terre ni de ciel. Forêt et lac engloutis. Les chemins ne conduisent plus nulle part, d’ailleurs il n’y a plus de chemin. Les accalmies annoncées à la météo contournent la région : « Inexplicable, cas rarissime ». Paroles au goût d’ignorance. Les gens se terrent chez eux, télé en panne, plus de transmission. Le pays est entré en hibernation. Les maisons isolées sont visitées par les pompiers. On ne compte plus les lignes téléphoniques coupées. Les mairies sont assiégées de demandes de secours.

            Catherine, terrée chez elle, terrifiée, se bouche les oreilles. La radio poussée à fond n’y peut rien. Dehors le chant s’est amplifié au long de ces jours de tempête, ce chant qui l’appelle si fort. Par-delà le chemin et le lac, du plus profond de la forêt, d’entre les troncs des arbres morts, du fond d’un gouffre sans fond…. La voix murmure son nom et le vent le porte jusque chez elle, au fond de son lit et dans ses rêves. Jour, nuit, inlassablement. Les corbeaux se taisent, perchés au sommet des grands arbres. La renarde risque le museau au sortir de son terrier. Le vent encore… glisser sur l’eau, la tête dans le ciel, parmi les nuages blancs…. aspirer les senteurs du printemps. Tout savoir de la vie et de la mort… La voix lui murmure toutes ses promesses. Comme une infinie caresse. Enfin trouver le repos.

            Une silhouette noire naît du vide, entre trois rochers, près de la source figée par la glace. Elle grandit, s’avance…. les corbeaux immobiles et curieux. La renarde gémit, oreilles basses. Catherine s’élance vers l’appel… Lilith regarde, statue froide de déesse égyptienne réincarnée, spectatrice de la vie et de la mort. Qu’advienne ce qui doit advenir. Catherine flotte au-dessus du sol, ne sent pas la neige froide à ses pieds. Mais marche-t-elle vraiment ? L’ombre noire s’est avancée jusqu’à la rive du lac : « Viens, je t’attends…. Je te promets le calme et la joie. Tu sauras, tu ne trembleras plus de peur ni de froid. Viens dans le silence…Prends ma main. N’aie plus peur ».

            Catherine s’élance par-dessus les eaux à la rencontre de ce murmure qui tient le ciel tout entier… S’enfoncer sous les eaux, oublier le ciel. Réintégrer le ventre de la terre….

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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