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Editions Chloé des Lys
11 mars 2018

Bouillonnement de Paul Maakad

Auteur : Paul Maakad

Titre : Bouillonnement

Editeur : Editions Chloé des Lys

ISBN : 978-2-39018-002-9

Prix : 16,40€

Longueur : 20,7cm.

Largeur : 14,8cm.

Épaisseur : 0,5cm.

Nombre de pages : 68 pages (34 recto-verso).

Poids : 103 grammes.

 

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Biographie

 

Paul Maakad, 34 ans, est journaliste et travailleur humanitaire. De parents libanais, il a grandi en France après que la famille s’est installée à Paris pour fuir la guerre civile.

Depuis qu’il a atteint l’âge de raison, il a ressenti le besoin de comprendre ses origines et le pan Moyen-Oriental de son essence. Ce désir s’est matérialisé en 2008, lorsqu’il s’envola pour Beyrouth au Liban afin de suivre les cours de sciences politiques du monde arabe chez les jésuites pendant deux ans.

Il débuta ses activités journalistiques à 25 ans par des correspondances dans les colonnes de journaux locaux et français. C’est également durant cette période qu’il consigna dans un carnet ces premiers écrits – poèmes et questionnements métaphysiques.

Paul Maakad vit aujourd’hui entre Paris et le Moyen-Orient. Ce mouvement de balancier continuel entre Orient et Occident est devenu vital pour son équilibre.

Résumé :

 

Autour de trois grandes thématiques qui constituent l’épine dorsale de ses réflexions et questionnements sur la Vie – « Être », « Aimer », « Penser » –, l’auteur de ce premier recueil explore les méandres et tréfonds de son existence, en réaction – parfois vive et brutale – à la découverte d’une réalité dont il est issu : le Moyen-Orient.

 

Bouillonnement

 

 

 

Un bouillonnement au plus profond de moi, lancinant

N’a de cesse de se propager dans tout mon corps

Jusqu’à ne plus pouvoir être contenu

Par mon réceptacle de chair.

 

Un bouillonnement qui charrie avec lui

Une chaleur extraterrestre, inconnue

Non répertoriée par la physique

Frissonnante, électrique, glacée.

 

Ça y est, mes jambes commencent à balancer de haut en bas, de plus en plus rapidement

Essayant d’évacuer ce trop plein d’énergie qui a submergé tout mon corps d’un coup, sans

| prévenir.

 

Ça monte jusqu’à mon esprit, je suis dans un état d’urgence qui vire à l’extrême

Tandis que tout autour de moi

N’est que sérénité et calme d’une bibliothèque feutrée.

 

Je n’arrive plus à fixer mon attention, je ne dois d’arriver à écrire

Qu’à la volonté quasi salutaire

De relater le phénomène dont je suis l’objet

Avant qu’il ne soit trop déchaîné pour m’empêcher de rassembler mes forces dans la bataille

| de l’écriture.

 

Une mer déchaînée m’habite

Ses eaux se fracassent contre la haute falaise

De mon inquiétude mortelle.

Je suis en danger, je tremble, je n’arrive plus à me calmer

Il me semble que je suis condamné

Il me faut exorciser cette énergie de la peur finale

La faire taire

Lui laisser faire son œuvre.

 

Qu’elle passe, qu’elle transperce mon corps et mon âme

Que j’en finisse.

 

Mes poils se hérissent ; pourtant, aucune menace ne pointe

Apres la chaleur, le froid m’enveloppe de son manteau métallique

Manteau de la solitude ultime, métaphysique

Qu’aucune présence ne peut guérir.

 

Alors, je fais le vide dans ma tête

Je ferme les yeux, je me donne tout entier

Aux forces indomptables qui secouent mon être.

 

Une tempête, un ouragan impétueux de sensations gronde

Ne me laissant aucun répit, aucune trêve

Piétinant mes fondations, ébréchant mon armature

Jusqu’à la rendre frêle

Tel un château de cartes.

 

 

Une, deux, cinq, dix secondes, une minute

Je ne perçois plus le temps qui passe

Je m’accroche à ma seule certitude intouchable, indéfectible

Qu’aucun de ces ouragans ne sauraient ne serait-ce qu’effleurer.

 

Je sais que ça va passer, que ce « ça » n’aura pas raison de moi.

 

Comme il y a deux jours, un mois, un an

Mon moi est le terrain de jeux

De cette chose qui n’a pas de nom

Mais qui jamais n’y élit domicile

N’y installe campement.

 

Alors, fort de ce savoir

Dernier rempart avant ma démission

L’accalmie tant attendue éclot

Et le printemps bourgeonne à nouveau

Ne laissant derrière lui qu’une lassitude, douce et inoffensive

Presque volupté.

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