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Editions Chloé des Lys
22 avril 2017

Il a beau pleuvoir, le soleil n’est jamais mouillé de Brune SAPIN

Auteur : Brune SAPIN

Titre : Il a beau pleuvoir, le soleil n’est jamais mouillé

Editeur : Editions Chloé des Lys

ISBN : 978-2-87459-969-9

Prix : 19,30€

  • Dimensions : 21cm / 15 cm
  • Nombre de pages : 126
  • Poids : 185g

 

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Biographie

 

Je suis née le 29 avril 1989, j’ai donc tout bientôt 28 ans.

Mes premières histoires datent de mon enfance et de mes jeux avec mes cinq frères et sœurs, et mes premiers écrits… Depuis que je sais écrire !

Je signe chez Chloé des Lys mon premier roman aboutissant à une publication et il en résulte des pétillements de joie !

Aucune critique n’atteindra le sentiment que je ressens à réaliser l’un de mes rêves de petite fille !

Je suis encore étudiante en lettres à l’université mais si tout va bien cela devrait être ma dernière année. Je me destine à travailler en tant que bibliothécaire et animatrice d’ateliers d’écriture dans une médiathèque mais le monde du travail est très certainement plus compliqué que l’univers de la faculté. Advienne que pourra !

En attendant je vais continuer à écrire, je l’espère en m’améliorant toujours, grâce à l’expérience du vécu, de plus en plus riche en rencontres et en amour.

Tout commence ou recommence ! Et tout continuera à recommencer !

 

 

 

En guise d’Avertissement :

Il a beau pleuvoir, le soleil n’est jamais mouillé

 

Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.

Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,

Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage

Polissez-le sans cesse, et le repolissez,

Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.

(Boileau, L’Art poétique, 1674)

            Il avait bien raison le grand Classique. On jette comme ça des idées sur une page, et à force de les relire on les supprime quasiment toutes pour en réécrire les grandes lignes voire parfois les lignes parallèles.

            Je voudrais vous présenter mon petit livre, mais je ne sais ni par où commencer ni qu’en dire. Ce qui est sûr c’est que je l’ai écrit, soyez rassurés. Mais de là à en parler il y a un sacré vol à l’étalage qui vire au tour de l’univers en vitesse lumière.

            Il me semble cependant pour l’anecdote, que sur l’enveloppe dans laquelle se trouvait mon manuscrit (premier jet) lorsque Chloé des Lys l’a reçue, j’avais inscrit ceci :

Les sots lisent un livre, et ne l’entendent point ; les esprits médiocres croient l’entendre parfaitement ; les grands esprits ne l’entendent quelquefois pas tout entier : ils trouvent obscur ce qui est obscur, comme ils trouvent clair ce qui est clair ; les beaux esprits veulent trouver obscur ce qui ne l’est point, et ne pas entendre ce qui est fort intelligible.

(La Bruyère, Les Caractères, Des ouvrages de l’esprit, 1696)

            C’était prétentieux.

            Et d’ailleurs la version finale de ce manuscrit en question soit le bouquin dont je vous parle n’a pas grand-chose à voir avec ce qui se trouvait dans l’enveloppe.

            Bref, je cherche une définition : c’est une sorte de livre excentrique, mais tel que l’entendait Nodier et non pas l’interprétation ironique et/ou parodique qu’en a fait Daniel Sangsue en 1988 (J’entends ici par un livre excentrique un livre qui est fait hors de toutes les règles communes de la composition et du style, et dont il est impossible ou très difficile de deviner le but, quand il est arrivé par hasard que l’auteur eût un but en l’écrivant. (Bibliographie des Fous de Quelques Livres Excentriques, Charles Nodier, 1835)

Ensuite et bien c’est une histoire, celle d’une petite fille, qui fugue bien évidemment, et d’autres personnages plus ou moins importants… Mais l’ensemble est un sacré trompe-l’œil en fin de compte, si l’on admet comme Aragon que l’imagination n’inventant pas des choses réelles, ces dernières sont menties : L’extraordinaire du roman, c’est que pour comprendre le réel objectif, il invente d’inventer. Ce qui est menti dans le roman libère l’écrivain, lui permet de montrer le réel dans sa nudité. Ce qui est menti dans le roman sert de substratum à la vérité. (Aragon, C’est là que tout a commencé…, 1965). Cependant, le monde de l’imaginaire apparaît paradoxalement chez Lacan comme intrinsèque au moi, avec celui du symbolique et celui du réel… Aussi je vous laisse vous y retrouver.

Et puis je dois tout de suite vous avertir que mon livre n’est pas tout à fait un roman. En fouinant un peu dans l’histoire littéraire je dirais qu’il se rapproche de l’antiroman (vous savez, Charles Sorel, 1633, Le Berger Extravagant ; Jean-Paul Sartre dans son introduction au Portrait d’un inconnu de Nathalie Sarraute, 1948 ; critique de la vague du nouveau roman français dans les années 1940, 50,60 ; et pour ceux que cela intéresse : un article d’Aron Kibédi Varga dans Littérature en 1982 (n°48, Texte contre-texte) : Le roman est un anti-roman :  http://www.persee.fr/doc/litt_0047-4800_1982_num_48_4_2174 ).

            Mais pour finir de brouiller les pistes (dans mon esprit qui cherche à vous présenter concrètement quelque chose d’acté et diable ! de publié),  ultime citation tirée d’un livre incroyable que je vous recommande en passant : Tout se passerait donc comme si, les genres s’étant dissipés, la littérature s’affirmait seule, brillait seule dans la clarté mystérieuse qu’elle propage et que chaque création littéraire lui renvoie en la multipliant – comme s’il y avait donc une essence de la littérature. Mais, précisément, l’essence de la littérature, c’est d’échapper à toute détermination essentielle, à toute affirmation qui la stabilise ou même la réalise : elle n’est jamais déjà là, elle est toujours à retrouver ou à réinventer.  Il n’est même jamais sûr que le mot de littérature ou le mot art réponde à rien de réel, rien de possible ou rien d’importance. (Maurice Blanchot, Le livre à venir, 1959)

Vous l’avez compris maintenant, il vous faut donc lire ce récit de fiction qui n’est ni un roman, ni un livre excentrique, ni tout à fait un antiroman, en souriant et en ne cherchant surtout pas à le cataloguer car il est brut et brutal, sorti de nulle part et encore en recherche. De plus, ce sourire qui ne vous quittera plus, participera de votre indulgence par-rapport aux coquilles s’il en reste malgré mes relectures et corrections (honte à l’auteur : moi) mais également à accepter dans votre grande mansuétude une faute grammaticale que je revendique bien qu’elle paraisse indubitablement condamnable : c’est fatiguant. L’adjectif qualificatif comme son nom l’indique serait attendu là pour qualifier la situation, et de plus seul lui (en tant que défini et définissable, sinon d’autres mots peuvent remplir cette fonction syntaxique) peut être placé en attribut du sujet. Or la grammaire moderne est beaucoup moins rigoureuse que celle que j’ai apprise dans ma lointaine jeunesse, et parle uniquement de différences sémantiques entre le participe présent, l’adjectif verbal et le gérondif (les trois formes en –ant) : l’adjectif verbal a une qualité durable ; le participe présent et le gérondif indiquent tous deux avec plus de puissance l’aspect d’inaccompli, d’action passagère, de procès en cours de réalisation. (A. Mela, Université Paul Valéry, Trame de cours, Prépa à l’entrée à l’IUFM) L’immensité de la fatigue en train d’être ressentie par le sujet présent à la situation donnée m’a donc induite en erreur vers le participe présent, et je m’en excuse pour ceux que cela choquerait, bien que le propre, aussi, de ce récit, soit son imperfection, de par son statut de premier (douteux brouillon et naïf qui plus est ?), d’où votre sourire amusé.

Vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenus !

 

Un livre. Une aventure. Quant à moi je m’éclipse…

 

12 Mars 2017

Brune Sapin

 

Extraits d’Il a beau pleuvoir le soleil n’est jamais mouillé, Brune Sapin

 

« Oui Billy savait tout, ils discutaient beaucoup, et elle allait retrouver Billy quoiqu’il lui coûte, parce que maintenant elle ne pouvait plus vivre sans lui et personne jamais ne pourrait les séparer. » (p.73)

« Tout le monde a des hauts et des bas, tout le monde est à la fois une petite fille et une jeune femme, tout le monde le comprendra. Oui cette histoire doit devenir un livre et elle le deviendra. » (p.124)

 

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