Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Editions Chloé des Lys
13 octobre 2016

"Sous vos lacs endormis murmurent nos rivières" de Dominique Veyrier

Auteur : Dominique Veyrier

Titre : Sous vos lacs endormis murmurent nos rivières

Editeur : Editions Chloé des Lys

ISBN : 978-2-87459-920-0

Prix : 19,30€

L x I x P (mm) = 205 x 148 x 10

Poids (des mots / espaces compris) : 202 g.

Nombre de pages (numérotées) : 155 pages.

==============================================================

 

9782874599200_1_75

 

 

Biographie

 

Enseignant et comédien, Dominique Veyrier écrit Semblant d’Amour, que Frédéric Dard et Marcel Maréchal accompagneront vers la scène en 1992. Avant d’aller faire un tour vers d’autres formes d’écriture, avec La suite de l’électrocardiogramme (nouvelles) et Midway (roman).

 

En 2009, après un passage par le scénario et le court-métrage (Concertino à quatre mains pour un homme seul), il revient vers le théâtre avec Hommes et Oiseaux pieds nus par terre (détail), puis crée successivement Sur la rampe et La main passe (Marseille Provence 2013). Total Record, écrit à la suite du Festival d’Avignon 2015 et de la destruction du site archéologique de Palmyre par des terroristes, sera sans doute le prochain texte porté à la scène.

Au printemps 2016, les éditions Chloé des Lys accompagnent Sous vos lacs endormis murmurent nos rivières, tel l’ostinato d’un violoncelle au-dessus de nos passions. Roman court dont chaque personnage nous offre un premier visage, avant de nous en révéler un autre, plus secret, qu’il voudrait oublier ou qui lui donne au contraire la force d’avancer contre le vent.

 

Par deux points dans l’espace passe toujours une droite. Et une infinité d’autres trajectoires, sinon la vie ne serait rien...

 

 

Résumé

 

Sébastien Deniau est un homme heureux, même si sa maman ne vient plus lui lécher l’arête du nez le soir dans son lit depuis longtemps. Louise est son épouse, qui n’a pas eu d’enfant, mais tout un tas d’autres choses à faire.

Jeanne Chalandre est une jeune femme qui élève des chèvres en Drôme Provençale. Elle a eu un enfant un jour il y a déjà longtemps, quelques années durant.

Sébastien dirige une entreprise de distribution de produits Bio dont le label fait référence en la matière, expédiant fruits et légumes aux quatre coins de l’Europe. Et même des fromages.

Sébastien, Louise et Jeanne vivent une époque où chacun exige de voir pousser ou grandir ce qu’il aura dans son assiette, sans jamais avoir assez de temps pour ça. Sébastien parfois y songe. Marche de long en large en attendant, bonheur et malheur tenus chacun à distance respectable, le reste est affaire d’habitude.

 

Par deux points pris au hasard dans l’espace passe toujours une droite. Et une infinité d’autres trajectoires, sinon la vie ne serait rien...

 

 

EXTRAIT

 

Un homme une femme un enfant.

Une mer calme et joueuse, ses vaguelettes à leurs pieds immense ficelle agitée sous le nez d’un chaton.

L’homme porte un sac.

La femme une casquette de plage, l’enfant accroché à sa robe légère.

Il fait beau il n’y a personne, deux mouettes étonnées sur le muret à l’arrière.

L’homme plante un parasol, goûte le vent puis l’incline.

La femme s’occupe de l’enfant et du sable, accroupie les présente, vers la mer à petits pas s’avance.

L’enfant.

L’homme a enfilé ses bottes, les rattrape les dépasse, genoux levés éclaboussures.

La femme rit, lâche l’enfant rejoint l’homme dans sa course burlesque, se retournent à l’unisson quatre bras qui le hèlent.

L’enfant.

Un cri un seul. Terrifiant comme une mort certaine, abandonné des hommes jeté aux vagues comme un os à des hyènes.

Un cri un seul venu d’ailleurs, démesuré sur le rebord du monde.

L’homme se précipite dans ses bras le soulève, pleure avec lui l’emporte contre le vent rien de grave, la femme les rejoint.

Dans le panier des chips et de la mayonnaise.

Assis enfin sous leur bleu ciel de toile, il faut longtemps pour qu’ils se parlent.

L’enfant dos à la mer pousse son cube de bois dans le sable, une voiture un camion.

Elle a rangé les affaires, le soleil on dirait hésite à revenir.

Sur la plage une femme un enfant.

Deux mouettes indélébiles, et les vagues agitées au bout d’une ficelle.

Un homme un peu plus loin.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité