"L’Homme à la Tête de Taureau et autres poèmes" de Christian Nerdal
Auteur : Christian Nerdal
Titre : L’Homme à la Tête de Taureau et autres poèmes
Editeur : Editions Chloé des Lys
ISBN : 978-2-87459-880-7
Prix : 23,60€
Nbre pages : 95
Poids : 250 gr
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Biographie
Christian Neerdael (NERDAL de son nom d’auteur) est né à
Frameries le 1er mai 1948.
Son arrière-grand-père, entrepreneur en maçonnerie dans le Brabant wallon, était venu s’établir à Hyon en 1874 où il prospéra dans son métier avec plusieurs importants chantiers à Mons. Son grand-père sera instituteur dans ce village et son père, directeur de l’école primaire de l’Athénée Royal de Mons.
Lui-même sera enseignant : il détient la licence en Philosophie et
Lettres (Philologie germanique) et l’agrégation de l’enseignement
secondaire supérieur (Université de Liège), ainsi qu’une maîtrise en linguistique (Université de Mons). Il deviendra, dès 1988,
inspecteur de l’enseignement secondaire et supérieur.
Ayant toujours vécu à Hyon où il réside, il joue un rôle actif dans la vie culturelle et associative de la région, en particulier au sein du Cercle littéraire hainuyer Clair de Luth dont il est le vice-président.
Il écrit des textes poétiques autour de trois thèmes principaux :
l’amour, la mort, l’humour. Outre quelques ouvrages et articles
rédigés dans le cadre de ses études et de sa profession, il est aussi l’auteur d’une monographie sur le folklore d’Hyon.
Résumé du recueil L'Homme à Tête de Taureau
Ce recueil est un « best of » de poèmes parus dans la revue AURA du Cercle littéraire hainuyer Clair de Luth et/ou présentés en public par des amis acteurs amateurs et ayant recueilli de nombreux suffrages. Il s'articule autour de trois thèmes principaux : humour, amour et mort, avec, en toile de fond, l'obsession du temps qui passe.
Extrait du recueil "L'Homme à Tête de Taureau" de Christian Nerdal
L'homme à tête de taureau.
Comme ce toro peint par Picasso,
je suis taureau,
du premier mai né,
du premier mai dans l'arène poussé…
Comme tous ces toros de Picasso,
je suis, face à Thésée,le Minotaure,
je suis le taureau face au toréador,
je suis le battant déjà battu,
je suis celui voué à l'abattage déjà abattu…
Je suis le taureau déjà mourant
créant la vie de son sang,
je suis le taureau sanglant
et je vois ma vie qui se perd
au travers des ruissellements sanguinolents
jaillissant de mon crâne ouvert,
et s'en va ma vie
le long de ces banderilles…
Comme le taureau au sang giclant,
je fonce dans l'arène et je peine,
je m'épuise, faisant saillir mes veines,
tout suant, tout tremblant, tout haletant,
déjà couvert de poussières,
retournant à la poussière,
et noir de mon sang noir
sous mon soleil noir,
face au toréador tout couvert d'or
sous ce soleil d'or,
je m'endors dans la mort,
mes forces me trahissant,
je m'affaisse sur les pattes avant
et m'effondre lentement,
lent mouvement après lent mouvement,
temps créé dans l'intemporel permanent,
temps arrêté dans l'instant,
et je m'enfonce sans haine
dans les sables mouvants de l'arène.
« La Ducasse Saint-Fiacre à Hyon » (2006).