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Editions Chloé des Lys
12 janvier 2016

Le baiser de la muse de Jacques PARADOMS

Titre Le baiser de la muse

Jacques PARADOMS

Editeur : Editions Chloé des Lys

11 € TTC,

77 pages

ISBN 978-2-87459-121-1

150g

77p

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9782874591211_1_75

 

 

Passionné d’histoire, de mythologie et de linguistique, Jacques PARADOMS s’est d’abord essayé dans tous les genres, de la poésie aux articles historiques, avant de se lancer dans l’écriture de nouvelles, surtout fantastiques, publiées en revues.  Il est d’un roman, La pièce manquante (Chloé des Lys, 2002) et d’un recueil de nouvelles fantastiques Les silences (Chloé des Lys, 2003.)

Hormis quelques incursions dans l'Hexagone et l’Océan indien, la vie de famille a momentanément sédentarisé à Soignies ce Brainois grand voyageur dont les récits continuent à s’inspirer de ses rencontres.

 

 

 

LE BAISER DE LA MUSE

(Résumé)

 

Baroque comme la polyphonie de Bach et le style du même nom, fait de faux-semblants et de trompe-l’œil, cet essai, déguisé en fausse autobiographie à trois voix, avec l’alibi d’une intrigue policière, se découvre comme des poupées russes au milieu de miroirs où « la réalité se métamorphose à la lumière de ses propres reflets ».  Réflexion sur l’écriture et la vocation d’écrivain, il se veut aussi un hommage aux professeurs capables de susciter des vocations, quelles qu’elles soient.

 

Extrait Prologue

 

– Vous avez écrit un roman policier.  Pourtant, il ne répond pas aux critères habituels du genre.  Y a-t-il quelque chose de plus dans celui-ci ?

– Je dirais plutôt que c’est l’histoire d’un roman policier.

– En le lisant, on a l’impression que vous vous êtes moins attaché à l’intrigue qu’à l’analyse psychologique des personnages.

– C’est vrai.  En fait, je me suis intéressé à un auteur qui raconte comment il a écrit son roman.

Je commence à avoir l’habitude de ce genre de séances. J’assiste régulièrement à ces soirées, en spectateur.  Parce qu’il me connaissait déjà autrement que comme écrivain, le directeur du Centre culturel m’a invité à présenter mon livre. L’assemblée est nombreuse : une vingtaine de personnes, c’est beaucoup pour cette petite ville de province.  Sans doute parce que j’y suis né et que les annonces n’ont pas manqué de le signaler.

– C’est aussi une réflexion sur l’écriture ?

– Et sur le temps qui passe.

Je parcours l’assistance des yeux : je cherche Sybille.  Il me semble qu’elle me sourit, complice.  Je n’ai pas dit que c’était aussi un roman à clé.  Elle seule en possède la clé.  Elle seule peut comprendre ce que j’ai écrit.  C’est d’ailleurs pour elle que j’écris.  Mais mon regard ne rencontre que des figures qui m’indiffèrent et son sourire ne fleurit que dans mon imagination.  Celle que j’appelle « Sybille » n’est pas là.

La reverrai-je jamais ?  Et si je la retrouvais, comment serait-elle ?  Comment me verrait-elle ?

Il y a si longtemps…

Le temps qui a coulé, comme le fleuve d’Héraclite, qu’aura-t-il détruit en nous ? « PANTA REI KAI OUDEN MENEI. »  Tout coule et rien ne reste.

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