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Editions Chloé des Lys
8 juin 2014

"Les dix petites négresses" de Bob Boutique

Auteur : Bob Boutique

Titre : Les dix petites négresses

Editeur : Editins Chloé des lys

ISBN : 978-2-87459-779-4

Prix : 12 €

Nbre pages : 155

9782874597794_1_75

Résumé

Le titre de ce livre est bien entendu un pastiche des « 10 petits nègres » d’Agatha Christie, auquel il se réfère pour la forme du récit : identité de lieu et des personnages qui vous sont proposés comme des cartes à jouer d’un Cluedo.

Mais la suite n’a plus rien à voir avec ce roman policier magistral qui a scotché des générations d’amateur du genre.

Dix auteures de réputation internationale ( en fait elles sont blanches et francophones ) sont réunies par leur éditeur dans un gîte majestueux, sur une île de la Mer Noire, en vue d’y participer à une espèce de jeu machiavélique à l’ issue duquel l’une d’entre elles sera choisie pour obtenir le fabuleux prix Concours.

Le reste ne se raconte pas, il se lit et se vit avec terreur, car le séjour paradisiaque qui leur était promis va rapidement se transformer en cauchemar…

Interdiction formelle de tricher et de courir voir à la dernière page, la chute inattendue et bluffante de ce huis-clôs.

Sachez simplement qu’à ce jour, personne n’a deviné avant la fin.

 

Biographie

Libraire à Bruxelles, passionné de littérature et d'écriture, il signe avec ces « 10 petites négresses » un thriller qui  vient compléter l’univers pour le moins tourmenté de ses deux premiers recueils de "contes bizarres" parus chez le même éditeur tournaisien Chloe des Lys. 

Il est également un homme de télé puisqu’il a créé en 2010 sur le web une émission littéraire mensuelle intitulée « Nos amis et les amis de nos amis » qui a pris une vraie place médiatique dans le pa   ysage culturel belge.

Membre de l’association des écrivains belges, on le considère un peu comme un électron libre, ce qui n’est pas pour lui déplaire.

 

Extrait :

 Il était une fois un gros chalutier roumain qui fendait poussivement les vagues de la Mer Noire. Quand on dit « fendait », c’est une image de style car à chaque fois qu’il monte sur une vague, il retombe de l’autre côté avec un gros bruit de carlingue métallique, comme s’il allait exploser.

Ajoutez à ce chahut le bruit monotone du moteur diesel, un vent de cinq mètres à la seconde, une température ambiante de 18°, et vous comprendrez pourquoi le capitaine et ses deux matelots vaquent calmement à leurs occupations. Le ‘Pescarusul’ (le goéland) n’est pas près de couler. Le ciel de juillet est bleu et tout est normal.

Enfin presque. Car si on observe bien, on remarque que les deux portiques arrière et les treuils du bateau sont au repos, pas de filet traînant pour pêcher les sprats et autres anchois et surtout, surtout, on aperçoit sur le pont, et même dans la passerelle du pilote, le spectacle le plus étrange et biscornu qu’un marin, même éméché comme une bombe à mèche ( d’accord, c’est un peu facile ), ait pu inventer dans ses pires beuveries… 

à savoir dix dames patronnesses ‘prout ma chère’, habillées comme on le faisait en 1920 pour aller à la plage du Touquet, qui vont et viennent en s’accrochant aux rambardes et glissières, et caquètent comme un troupeau d’oies.

Les voilà, nos dix petites négresses !

Oh, elles ne sont pas noires de peau, que du contraire. Rien que de l’européen pur sang de type caucasien et, si on les surnomme ainsi, c’est uniquement en référence au célèbre roman policier d’Agatha Christie.

Mais chaque chose en son temps.

 

***

 

Pour l’instant, nous sommes à une quarantaine de miles du port d’attache du Pesca-machin, et trois cents d’Odessa. Allez voir sur Google-Earth ( si, si ! )… ça vous mettra les idées en place, et vous noterez alors avec stupéfaction qu’on approche d’une île minuscule, probablement la seule de la Mer Noire.

En vrai, elle s’appelle ‘Ostrov Zmiyinyy’, un nom ukrainien. Mais, pour cette histoire, on se contentera de sa traduction ‘L’île aux couleuvres’, des petits serpents inoffensifs qui pullulent sur ce rocher.

662 mètres de long sur 440 de large, avec un phare désaffecté juché sur un monticule de 42 mètres de hauteur. Une chaîne de mini falaises calcaires déchirée par le ressac, et un semblant de plage de galets avec un ponton en bois pour permettre aux bateaux de s’amarrer… C’est vers là que se dirige le Goéland.

Mais bon sang de bon sang, que vont faire nos dix négresses à cet endroit ?

Un peu de patience. Chaque chose en son temps.

 

***

 

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Commentaires
A
Je viens de le recevoir!! Il m'attendait sagement, dans ma boite aux lettres :)
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