Marie-Laure Desguin
Interview
Marie-Laure Desguin
Plutôt corne ou marque-page ?
Marque-page ! Et du n’importe quoi en plus ! Le ticket du supermarché, ou bien une page vierge d’un cahier et je note des mots qui me plaisent. Au pire, je griffonne direct sur le livre, ou je surligne des mots au fluo…Si, si ! J’aime lire et apprendre. Apprendre des mots, des structures de phrases…
Que penses-tu des séries à plusieurs tomes ?
Pffff, je n’aime pas trop, je suis trop versatile, je n’aime pas les histoires qui se prolongent dans le temps. La déception guette, à un moment ou un autre. Dallas écrit noir sur blanc, je doute.
Un livre culte ?
Culte ? Pas vraiment, non. Cependant, sur mes étagères se pavanent des livres dont je ne voudrais me séparer pour rien au monde. Des livres de Françoise Sagan, Xavier Deutsch, Philippe Besson…Ben zut alors, je me rends compte que je suis fidèle… « Je l’aimais », de Anna Gavalda, une histoire que j’aime relire. Lorsque Pierre raconte sa première rencontre avec celle qui deviendrait l’amour de sa vie. Et dans le genre histoire d’amour, « Franz et Clara », de Philippe Labro. Délicieux.
Amoureuse, Carine-Laure ?
Jocker !
Une lecture inavouable ?
Je n’ai honte d’aucune de mes lectures. J’ai lu Breat Eston Ellis et c’est pas triste parfois, chez cet auteur ! J’ai lu aussi « Téleny » d’Oscar Wilde. A 13 ans je lisais Apollinaire et ses onze mille verges. J’aimais ça.
Un film ?
« La journée de la jupe », un film de Lilienfeld, avec Isabelle Adjani. L’interprétation d’Adjani est remarquable, ce rôle lui colle à merveille. Elle est prof dans un lycée de banlieue et lors d’une répétition théâtrale, elle découvre une arme dans le sac d’un élève. Elle le blesse. Elle séquestre la classe et expose aux élèves sa vision des choses…Magistral. Et surtout, regardez ce film jusqu’à la fin. Une révélation inattendue dans les dernières minutes.
Un jouet ?
Les balles magiques. Elles me fascinent. Il y en a toujours une ou deux dans un cendrier, sur la table à roulettes qui n’est jamais à sa place. A cause des roulettes. Les faire rebondir, ça me détend. Ah oui, le savon qui bulle ! J’adore ça, buller dans les airs…Et plotch sur les meubles !
Un pays ?
La Belgique. J’aime mon pays. Les villes, les boulevards, j’aime tout de mon pays. C’est fabuleux d’avoir créé un état, comme ça, en 1830. Une petite enclave dans cette grande Europe. Une superficie minus mais si grande et si riche !
Un mot ?
J’ai envie de vous dire « jazzy » mais ce serait le même mot que voici deux ans…Alors je dis « cavale » et devant mes yeux défilent des images de Albertine Sarazin, sa cavale, sa vie, ses livres, son astragale…Mais sa vie, bordel, sa vie. Et puis voilà que Mesrine débarque aussi.
Là, tout de suite, que vas-tu faire ?
La promo pour « Les enfants du Grand Jardin » est commencée. J’attends les mails des journalistes contactés. J’ai envie de les rencontrer et de répondre à leurs questions. Là, tout de suite de suite, la vaisselle m’attend, les assiettes débordent de l’évier.
Carine-Laure, encore un mot au sujet des enfants du Grand Jardin ?
Que ce livre trouve des dizaines de maisons d’accueil, qu’il se lise et puis que nous ne regardions plus jamais de la même façon tous ces enfants laissés-pour-compte.
Carine-Laure, le mot de la fin ?
A bientôt !
Ça, ça fait deux mots !
Cavale !
Carine-Laure Desguin était en intervieuw la semaine dernière chez Christine Brunet, sur le blog passion-créatrice : http://www.passion-creatrice.com/article-voila-une-presentation-tres-originale-de-son-nouveau-livre-que-nous-propose-carine-laure-desguin-111866814.html