Pierre Rive

Interview

Pierre rive

parution du livre Sel

Un septième livre ?

Oui.

Toujours aux éditions Chloé des Lys ?

Oui.

Pourquoi cet éditeur ?

J’ai proposé mes premiers écrits aux éditions Chloé des Lys en 2005. À cette époque, j’avais énormément de textes qui s’étaient accumulés pendant environ une dizaine d’années. En parallèle, je dessinais et peignais fréquemment. J’ai toujours eu un faible pour le dessin et l’histoire de l’art, et je pense qu’il y a une grande corrélation avec la littérature. Pour revenir à votre question, les textes que j’avais réunis avaient une facture poétique et j’avais déjà publié de nombreuses fois dans les revues françaises. J’ai donc envoyé les deux tiers de ma création chez cet éditeur et cela a donné deux volumes (Écriture vol 1 et vol 2). Il faut être fou pour écrire de la poésie à notre époque, et le plus difficile c’est de trouver un éditeur. Une maison qui a un véritable comité de lecture, dont la publication est gratuite – ce qui n’est pas fréquent pour ce genre de livre. Je pense l’avoir déjà dit dans une interview précédente, les éditeurs de poésie se comptent sur les doigts de la main (France + Belgique). De ce fait, je ne recherchais pas la gloire, mais plutôt une trace, une mémoire. En effet, il existe un paradoxe, les gens ne lisent pas de poésie alors que c’est une expression littéraire très ancienne. De plus, on a souvent tendance à mettre Rimbaud ou Verlaine au zénith, sans réellement se soucier des contemporains. Quel dommage !

Pour ma part, j’ai lu beaucoup de poètes dans ma jeunesse (Poésie classique, romantique, avant-gardiste, etc.) - mais aussi jusqu’à ce jour (revues, recueils.) À cet effet, je remercie les revuistes et doux rêveurs qui ont véhiculé mes écrits. J’en reparlerai certainement un jour… Il ne faut pas oublier que la poésie est un art du langage qui utilise en peu de phrases le maximum de vocabulaire, et peuvent se croiser différents dialectes. C’est une création qui nécessite du travail, qu’elle soit en vers ou en prose. C’est surtout l’intensité des mots.

Ces deux volumes en écriture libre que pouvaient-ils représenter ? Je dirais des fragments de paradis, des lumières, des contrastes, des réflexions, des comparaisons ou encore des métaphores. Mais, il ne faut jamais calquer sur les autres, ni appartenir à un courant. Il faut continuer son propre chemin avec sa glaise à modeler dans la poche.

Puis, d’autres livres ont été publiés, avec aussi de l’humour et de la satire. Mais, l’essentiel de mon œuvre jusqu’à ce jour reste poétique et c’est ce qui explique ce septième livre chez le même éditeur.

Des attirances en littérature ?

Oui, certainement, des affinités. Mais surtout pas de maîtres ni d'adorations effrénées.

Pour parler du passé, dans le désordre (Romanciers et poètes confondus) :

Aragon, Neruda, Reverdy, Char, Tagore, Cendrars, Apollinaire, Prévert, Hugo, Vigny, Ronsard, Valery, Camus, Mauriac, Voltaire, Montaigne, Goethe, Pascal, Giono, Guilloux, Zola, Céline, Frédéric Dard, etc. (Toujours sur mes étagères)

Sans oublier la poésie en chanson : Ferré, Nougaro, Ferrat, Brassens…

Pour parler du présent :

De la poésie contemporaine.

Mais aussi des livres historiques, des romans.

La poésie contemporaine ?

Je ne suis qu’un créateur, non un juge. Il serait fat d’essayer de définir ce qui est inclassable. A chacun sa barque. Les formes et les inspirations varient avec les vents. Au-delà de la passion et de l’imagination, l’auteur est aussi tributaire des choses de la vie et des événements. Cependant, il faut tout de même un minimum de composition.

Des projets ?

Oui, ces derniers temps, j’ai travaillé sur un ouvrage qui reste encore à peaufiner et dont la facture est essentiellement burlesque. On verra bien.

Actuellement, je travaille sur un autre projet.

Une chose est certaine, il faut toujours continuer à écrire. C’est une aventure passionnante.

De quoi parle le livre Sel ?

Le livre « Sel » c’est encore une recherche sur le langage. Car, sans recherche, il n’y a pas de poésie.

Le livre est un clin d’œil à ce corps mouvant que l’on appelle la mer.

Pourquoi ce livre ?

Je suis né au bord de la mer et j’ai passé toute ma jeunesse à côté d’elle. J’aime le flux et reflux des marées et j’ai toujours aimé nager et respirer l’iode. J’ai donc imaginé des petites

histoires et des textes autour de la belle.

Site de l’auteur : http://www.pierre.rive.cowblog.fr