Hermine Bokhorst
Interview
Hermine Bokhorst
Si j’étais une ville, je serais le village de Jandrain-Jandrenouille où je viens de m’installer avec mon mari et mes deux chats Pépin et Groseille. Le nom de ce village évoque quelque chose de mystérieux, magique et marrant. Il pourrait être le point de départ de l’arc-en-ciel ou l’endroit où l’on a découvert le dernier œuf de dragon. Depuis notre déménagement, notre nouveau village nous enchante.
Si j’étais un livre, je serais le dictionnaire, celui dont j’ai usé les pages à collectionner les beaux mots en français, ma langue d’adoption.
Si j’étais un animal, je serais un chat, indépendant et libre. Super câlin.
Si j’étais une arme, je serais une tarte à la crème qui n’occasionne que des blessures d’amour propre.
Si j’étais une drogue, je serais une bibliothèque.
Si j’étais un mot, je serais imaginaire.
Si j’étais un bruit, je serais le ronron de Pépin qui dort sur mes genoux quand j’écris. Quand il est au maximum, il ressemble à celui d’un moteur de Harley prêt pour la route 66.
Si j’étais une saison, je serais l’automne avec ses couleurs flamboyantes, ses rafales de vent décoiffantes et ses pluies déterminées.
Si j’étais un plat, je serais un nem : croquant et doux, piquant et sucré, salé et mentholé.
Si j’étais un film, je serais Excalibur, épique, dense et aventureux.
Si j’étais un super héros, je serais fatiguée.
Si j’étais une série télévisée, je serais In Treatment car je suis en formation à l’Institut belge de Gestalt. J’adore décortiquer l’âme humaine.
Si j’étais une citation, je serais un proverbe africain : le chemin se fait en marchant.