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Editions Chloé des Lys
17 mai 2011

Elisabeth Mercatoris

 

Interview

Elisabeth Mercatoris

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1) Pseudo ou nom réel ?

Je crois qu’avec la meilleure imagination du monde, on ne peut pas inventer un nom pareil ! C’est effectivement mon patronyme et je l’aime bien. Il se prête souvent aux interrogations. La question la plus courante : est-ce que vous êtes d’origine grecque ? A quoi, je réponds : non, c’est un nom d’origine allemande qui a été latinisé il y a fort, fort longtemps… Mais, je ne sais pas pour quelles raisons ?

 

2) Tu habites où ?

A l’orée d’un bois, je vis sur les hauteurs de la région namuroise. J’ai la chance d’observer les mésanges bleues s’ébouriffer dans les haies et les recherches acharnées des pics-verts dans l’herbe moussue. J’ai aussi des voisins humains mais chaque matin, je suis réveillée par les croassements avides des époux corbeaux et les nuits d’été, j’ai le poil rebroussé par la parade amoureuse d’un couple de fouines. C’est un endroit charmant !

 

3) Sucré ou salé ?

Les deux mais en quantité raisonnable.

 

4) Ton job ?

C’est pas un job d’être artiste ?

 

5) Un souhait ?

Réalisable ? Voyager : j’adore perdre de vue les sentiers et voir l’envers du décor. J’aime bien goûter les plats typiques, échanger avec la population locale, connaître leur situation réelle et visiter les lieux chargés d’histoires même si ce sont des fariboles.

 

6) Pourquoi t’es chez Chloé des Lys ?

C’est simple ! J’ai souvent croisé Laurent Dumortier sur des sites dédiés à la littérature et notamment, sur effetmer. J’avoue, je n’osais pas lui proposer mon travail par peur qu’il ne corresponde pas à son catalogue. Lors du marché de la poésie de Namur, j’étais venue avec un exemplaire de mon album En mode ESC pour le soumettre à l’avis éclairée d’une amie poétesse. J’en ai profité pour faire un petit coucou aux auteurs de Chloé des Lys et à Laurent. Au bout d’une conversation bien sympathique, j’ai pris mon courage à deux mains et lui ai montré mon album. Il a gardé mon exemplaire et l’a proposé au comité de lecture… Le monde de l’édition m’a paru tout à coup plus abordable et plus humain.

 

7) T’écris quoi ?

Des histoires ou des poésies destinés aux enfants principalement. De temps en temps, je change de point de vue, j’enfile un pseudo et j’écris pour les grands…

 

8) Qu’est-ce qui te fout en rogne ?

Plus grand-chose !

 

9) Tes livres cultes, tes films cultes, tes personnages cultes ?

J’aime la littérature jeunesse pour le foisonnement d’images et de récits qu’elle propose. Pour les illustrateurs : j’adore le travail de Quentin Gréban mais aussi Jean-François Dumont, Olivier Thiébaut, Emily Gravett, Colin Thompson, Cécile Hudrisier, Christian Voltz, Emmanuelle Eeckhout, Claude K. Dubois, … Pour les auteurs jeunesse : j’aime beaucoup Pierre Coran, Laurence Bourguignon, … Pour les autres auteurs : je suis admirative face à l’œuvre de personnes comme Italo Calvino, Jean Giono, Julien Gracq, Maurice Carême et Henri Michaux. Films cultes : après ma période « Dracula » de Coppola, j’ai apprécié des films comme « Gran Torino » de Clint Eastwood, mais ai gardé un côté poétique et mystérieux de l’adaptation du livre « Et après » de Gilles Bourdos, … Personnages cultes : Miss Marple, Maigret,…

 

10) Quelle est la question la plus stupide qu’on pourrait te poser ?

Demander l’heure dans une piscine par exemple.

 

Portrait chinois :

 Si tu étais...

Une ville : Je serais une ville aimable proposant des services accessibles à tous avec des lieux de vie et de fêtes. Je serais une ville colorée, bouillonnante et fluide sur les côtes d’un océan. Je serais une ville fortifiée dans laquelle trottine un vent frais.

 

Un livre : je serais un livre aux pages écornées, jaunies, sans doute recyclées et marquées. Je serais un de ces livres qu’on garde à proximité de sa table de nuit, qu’on ressort comme un trésor, histoire de s’éblouir un peu et d’oublier les soucis.

 

Un animal : je serais une petite masse ronronnante qui slalome entre vos pieds lorsque vous ranger vos courses hebdomadaires, qui s’évanouit irrésistiblement devant la gamelle vide, qui aiguise ses dents sur vos orteils au travers votre couette, qui vous ramène des souris pas tout à fait mortes et qui vous manque quand un soir de novembre est raidie par les roues meurtrières d’une automobile.  

 

Une arme : un reproche servi en disque rayé : c’est redoutable !

 

Une drogue : je serais un liquide délicat qui vous révèle le bon côté des choses comme un bon fou rire entre amis.

 

Un mot : dépense exceptionnelle.

 

Un bruit : le souffle que l’on prend avant de raconter une histoire à des petits curieux affamés.

 

Une saison : j’aime l’automne pour ses couleurs et les odeurs de la décomposition du feuillage jonchant le sol. J’aime bien, l’hiver pour ses jeux, ses festivités familiales, son confinement doux et ses soupes. L’été est une saison très agréable pour les barbecues entre potes et le remue-ménage du tonnerre, de la pluie dentellière et les bourrasques pendant l’orage. Mais de toutes les saisons, c’est le printemps que je préfère. Le printemps insuffle une rafale vivifiante à tous les étouffés de l’hiver. Il vous emmène dans une mouvance de projets et vous ramène à votre petit enfant intérieur qui s’égaye de petites choses : la course d’une coccinelle par exemple.

 

Un plat : un couscous impérial dans un restaurant en Roture à Liège.

 

Un film : « Et après » du livre de Musso adapté par Gilles Burdos et joué admirablement par Romain Duris, Evangeline Lilly et John Malkovich.

 

Un super héros : Miss Marple ou Derrick !

 

Une série télé : Barnaby.

 

Une citation : « Le sac à main des femmes estune véritable boîte à outils, commeen trimbalent les plombiers. Et toute la journée, dèsqu'ellesontun moment, elles réparent » Jean Cau


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